Lancée cet été, la sonde spatial Parker vient de faire tomber un record vieux de plus de 40 ans : depuis cet automne, elle est l’engin qui s’est rapproché le plus du Soleil. Et ce n’est pas fini !

Il a beau se trouver au beau milieu du Système solaire et être visible de jour lorsque le ciel est dégagé, le Soleil reste un astre méconnu. C’est pour cette raison que la NASA a décidé d’envoyer le 12 août 2018 une toute nouvelle sonde spatiale, afin qu’elle étudie de plus près la partie extérieure de l’atmosphère solaire, qui s’étend sur des millions de kilomètres dans l’espace.

Alors que son voyage durera en tout sept ans, la sonde Parker — nommée ainsi en hommage à Eugene Parker, un astrophysicien américain qui a joué un grand rôle dans la compréhension du Soleil — a d’ores et déjà battu un record de proximité avec son objet d’étude : l’Agence spatiale américaine a annoncé le 29 octobre que Parker est devenu le vaisseau à s’être approché le plus près de l’astre.

Une proximité de plusieurs millions de km

Elle a en effet croisé à distance du Soleil à quelques 26,55 millions de miles, ce qui équivaut dans notre Système international d’unités à un peu plus de 42,72 millions de kilomètres. Et c’est un record qui va sans cesse s’améliorer au fil des ans, puisque Parker doit « frôler » l’étoile à 6,2 millions de km . En comparaison, Mercure est à 46 millions de km quand elle est au plus près.

« Cela ne fait que 78 jours que la sonde Parker a été lancée et nous nous sommes rapprochés de notre étoile plus que tout autre vaisseau spatial de l’histoire », s’est ainsi enthousiasmé Andy Driesman, le directeur de projet du laboratoire de physique appliquée Johns Hopkins.  Le précédent record de proximité avait été établi par la sonde Helios 2 en… avril 1976, il y a plus de 40 ans.

Il est à noter que les températures atmosphériques du Soleil sont bien plus élevées que celle enregistrée à la surface de l’étoile. Pour protéger les instruments scientifiques, il a fallu équiper la sonde d’un bouclier thermique de pointe. Plusieurs passages de plus en plus près de l’étoile pourront ainsi avoir lieu, grâce à l’assistance gravitationnelle pour resserrer de plus en plus les trajectoires.


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