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En Afrique de l'Est, la livraison de médicaments par drone sauve des vies

En Afrique de l'Est, un projet allemand a démontré la pertinence d'un programme de livraison par drone pour des médicaments. Le temps de transport a été considérablement réduit par rapport à un acheminement par bateau ou par route.

Les drones apparaissent de plus en plus comme une réponse prometteuse face à la tyrannie de la géographie. Lorsque l'accès aux populations est en effet rendu difficile à cause d'un environnement compliqué, parce que les routes et les voies de chemin de fer sont coupées ou tout simplement inexistantes, les moyens aériens s'imposent souvent comme la seule alternative possible.

C'est cette approche qui a été expérimentée en Afrique de l'Est. Dans le cadre d'un programme allemand appelé « Deliver Future », le fabricant de drones Wingcopter, le spécialiste de la logistique DHL et l'agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ) ont expérimenté pendant six mois l'emploi de drones pour ravitailler les habitants de l'île Oukéréoué.

L'initiative n'est pas nouvelle : elle a déjà eu lieu, sous diverses formes, en Pologne, au Rwanda, dans le Massachusetts, en Arizona ou encore en Suisse, à chaque fois pour tester l'acheminement de produits de première nécessité (comme des médicaments, des pilules abortives ou des échantillons sanguins) ou des vivres. Il existe même depuis 2016 des liaisons pour livrer des poches de sang au Rwanda.

Gagner du temps

Dans le cas de l'île Oukéréoué, il s'agissait de livrer des médicaments. Selon les trois partenaires du projet, « les quelque 400 000 habitants du district d'Oukéréoué ne bénéficient que d'un accès extrêmement limité aux soins médicaux. Cette situation s'explique par des infrastructures insuffisantes et l'impraticabilité des terrains ». Et, donc, par l'isolement physique de l'île.

Pendant ce semestre de test, le drone autonome a réussi à franchir les 60 km séparant l'île du continent en près de 40 minutes. Pour DHL, GIZ et Wingcopter, ce délai réduit est décisif pour le respect de la chaîne du froid (dans le cas de denrées alimentaires) mais aussi pour des transferts urgents (médicaments, prélèvements sanguins, voire, dans des situations extrêmes, greffons).

Cette approche est incomparablement plus rapide que les deux autres alternatives qui étaient envisagées jusqu'à présent : par bateau, il fallait quatre heures de navigation ; par route, il fallait six heures de conduite et parcourir 240 kilomètres, plus franchir un bras de mer. Bien entendu : l'usage d'un drone de livraison ne peut s'envisager que si les hôpitaux, les cliniques ou les pharmacies ne sont pas trop éloignés eux-mêmes.

Cela étant, l'initiative offre déjà des perspectives d'amélioration par rapport à une situation qui était défavorable, du fait de l'éloignement des populations, de la pauvreté en termes d'infrastructures et d'une géographie difficile. Ce programme pourrait « améliorer la chaîne logistique dans le domaine de la santé publique », estiment les participants au projet Deliver Future.

Et cela pourrait s'avérer décisif dans des situations de crise, comme l'épidémie du virus Ebola qui a sévi en Afrique de l'Ouest entre 2013 et 2016.

https://www.numerama.com/tech/129752-que-peut-on-faire-avec-un-drone.html