C’est un come-back inattendu. Le format d’image WebP, conçu par Google en 2010, se démocratise. Deux navigateurs de premier plan, Edge et Firefox, s’y sont convertis, en plus de Chrome. Pensé pour le web, WebP vise à alléger le poids des images.

C’est un nom qui avait disparu de la circulation depuis huit ans et qui pourtant signe son grand retour cette année : WebP. Ce format d’image, mis au point par Google en 2010, est sur le point d’être supporté par deux navigateurs de premier plan, Firefox et Edge. En effet, les éditeurs de ces deux logiciels, Mozilla et Microsoft, ont annoncé début octobre leurs intentions en la matière.

Ce revirement est décisif pour WebP, car son succès dépend mécaniquement de son implémentation dans les navigateurs — en tout cas, ceux qui comptent. Or jusqu’à présent, seul Google Chrome a fait une place à ce format. Certes, celui-ci a pu profiter de la part de marché du navigateur (qui est estimé entre 60 et 64 %), mais il reste cantonné aux personnes qui utilisent ce logiciel.

Google Chrome

Source : Google.

Réduction du poids des images

Sur le papier, WebP s’avérait prometteur : avec lui, il serait possible de réduire le poids d’une image d’environ un gros tiers, en moyenne. Ce n’était pas rien à l’époque où le haut et le très haut débit, fixe ou mobile, n’étaient pas si répandus (au même moment, la firme de Mountain View était dans une optique de rendre le web plus rapide). En outre, cela n’est pas anodin pour les sociétés qui hébergent lesdites images.

D’ailleurs en 2014, Google a annoncé s’en servir sur YouTube en tant que miniatures des vidéos, lorsqu’il est possible de se passer du format JPEG. À l’époque, Google affirmait que le chargement des pages était plus rapide de 10 %. Facebook, pour des raisons évidentes (les photos partagées se comptent en centaines de milliards), s’y est aussi intéressé. Le réseau social a d’ailleurs conduit des tests à partir de 2013.

Il n’y a d’ailleurs pas que face au JPEG que WebP donne de bons résultats, selon Google. « Les images sans perte WebP sont 26 % plus petites en taille que les images PNG. Les images WebP avec perte sont 25-34 % plus petites que les images JPEG comparables avec un indice de qualité SSIM équivalent », est-il expliqué. Il s’agit d’un format « moderne », qui « rend le web plus rapide ».

Dans le cas de Microsoft, le support de WebP dans Edge est déjà effectif, selon un tweet de Patrick Kettner, responsable projet pour l’interopérabilité du navigateur. Pour Firefox, qui a testé le format en 2013, l’objectif est de le proposer le premier semestre 2019. Seule la version basée sur le moteur de rendu Gecko est concernée. Firefox pour iOS ne sera pas concerné, reposant sur le moteur de rendu WebKit.

En somme, il ne reste plus que Safari, le navigateur web d’Apple, à ne pas en tenir compte. Il est à noter que des tests ont eu lieu en 2016 sur des versions d’essai du logiciel, mais aucune suite n’a été donnée. Quant à Opera, il y a effectivement un support du format, mais la part de marché du navigateur est trop en retrait aujourd’hui pour être vraiment significative.

Nouveauté : Découvrez

La meilleure expérience de Numerama, sans publicité,
+ riche, + zen, + exclusive.

Découvrez Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.