Plusieurs mois après son lancement américain, le Google Home Max débarque en France avec la mission de satisfaire les audiophiles. Et même si Mountain View maîtrise désormais son sujet à la perfection, la rédaction n’est pas convaincue.

Chez Apple, le rayon enceintes connectées se résume à un unique produit, le HomePod, dont les performances acoustiques de haute volée compensent à peine les ratés de Siri. Chez Google, l’offre est un peu plus conséquente. Elle se compose de trois entrées centrées sur le Home, autour duquel on retrouve les déclinaisons Mini et Max. C’est la version la plus grosse, le Google Home Max, qui nous intéresse aujourd’hui.

Vendu aux alentours des 400 euros, le produit a été conçu pour répondre aux exigences des oreilles les plus attentives. Autrement dit, le Google Home Max peut être perçu comme l’objet censé faire oublier les performances acoustiques moyennes du Google Home, au tarif beaucoup plus doux (149 euros). En avance sur la partie connectée, le géant de la tech doit maintenant justifier la composante enceinte. Et quelques semaines avec le Home Max nous permettent d’affirmer qu’il a encore du pain sur la planche.

Google Home Max // Source : Numerama

Google Home Max

Source : Numerama

Un design pas très élégant, mais de belles fonctionnalités

Une enceinte connectée, amenée à s’imbriquer dans un intérieur bien décoré, doit commencer par être un objet que l’on a envie d’exposer. Dans le cas du Google Home Max, on dénote quand même une légère faute de goût. Ô combien massif, le grand frère du Home n’a rien de très élégant : il s’agit d’une grosse brique de couleur grise — ou noire, au choix — qui en impose sur un meuble. Au moins pourra-t-on apprécier le niveau de finition, exemplaire puisque rien ne dépasse, et la possibilité de le positionner à la verticale façon enceinte bibliothèque. Google fournit un petit support en silicone magnétisé pour éviter le contact direct avec la surface sur laquelle repose l’enceinte.

Google Home Max // Source : Numerama

Google Home Max

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On aime bien, en revanche, la face avant recouverte d’un tissu laissant transparaître les quatre petits points lumineux qui s’activent quand on apostrophe Google Assistant. Bien sûr, l’affichage changera de sens selon l’orientation de l’enceinte. Au-dessus (sur le côté en position verticale), une surface tactile signalée par une petite barre plus foncée permet de monter/baisser le volume ou mettre sur pause. Ces commandes répondent très bien, si on n’a pas envie de parler à Google.

À l’arrière, on retrouve le bouton pour couper les micros et deux ports — un jack et un USB-C (pour recharger un appareil). À défaut d’être esthétiquement inspiré, le Google Home Max ne se contente pas du strict minimum. Un bon point pour lui.

Google Home Max // Source : Numerama

Google Home Max

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Les vertus de Google Home

On ne s’attardera pas trop sur Google Home, l’application disponible sur iOS comme Android par où tout passe, de l’installation pas-à-pas à la configuration plus fine. À ce sujet, le Max fonctionne comme ses prédécesseurs et n’est qu’un dispositif de plus à ajouter à l’écosystème connecté mis en place par Google, prophète en son domaine. D’autant que l’intelligence artificielle est l’une des plus avancées du marché quand il s’agit d’assister l’utilisateur au quotidien.

L’intelligence artificielle est l’une des plus avancées du marché

Pêle-mêle, vous pourrez lui demander la météo, les dernières actualités, la lecture d’un contenu musical, la radio, le bruit d’un animal mignon, des jeux, ou encore la gestion d’appareils domotiques compatibles. Sur ces fonctionnalités, on ne retrouvera pas grand-chose à redire. On précisera juste que le Max fait rien de plus que le Home ou le Mini, bien que ses micros supplémentaires entendent mieux notre voix. Une nécessité, puisque les prestations sonores sont censées être plus pêchues.

Google Home Max // Source : Numerama

Google Home Max

Source : Numerama

Un rendu pas à la hauteur

On attendait non sans impatience d’écouter les premières notes du Google Home Max. La déception n’en a été que plus grande. L’assistant vocal avait à peine amorcé son discours de bienvenue que, déjà, nos oreilles ont sifflé. À vrai dire, on a du mal à vraiment jauger sa musicalité. Une certitude quand même : l’équilibre d’ensemble n’y est pas du tout. À faible volume (en dessous de 50 %), les chansons sont plates et rien ne ressort.

Elles sont étouffées alors qu’elles devraient avoir la place de s’exprimer, au regard de la fiche technique du produit (deux haut-parleurs boomers et deux tweeters).

Google Home Max // Source : Numerama

Google Home Max

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À l’inverse, si on monte au-dessus des 50 %, les basses grondent et étouffent le reste du spectre sonore. En d’autres termes, le rendu n’est jamais vraiment agréable et manque de finesse, de précision. Conséquence : on ne sait jamais sur quel pied danser, qu’importe le genre musical joué. On se demande, par ailleurs, à quoi sert l’optimisation logicielle, censée améliorer le rendu en fonction du placement de l’enceinte et des caractéristiques de la pièce.

Dans les points positifs, on notera quand même que le Home Max est capable, grâce à sa puissance intrinsèque, de satisfaire un salon entier. Par ailleurs, force est de reconnaître que l’enceinte s’en sort un peu mieux en position bibliothèque, laquelle s’avère idéale pour qui voudrait en appareiller deux en stéréo (faute d’en posséder deux exemplaires, nous n’avons pas pu tester cette configuration). Mais il faut avoir les moyens… pour un produit plus cher que la référence d’Apple.

Le Google Home Max est disponible sur Darty.

Le verdict

Google Home Max // Source : Numerama
6/10

Google Home Max

Le Google Home Max voulait faire grand bruit pour concurrencer le HomePod d'Apple, reconnu pour ses performances acoustiques de haute volée. À l'arrivée, l'enceinte connectée maousse est loin de maîtriser son sujet et, au vu du tarif affiché, on ne la conseillera pas nécessairement à celles et ceux qui veulent embellir leur salon avec un rendu sonore chaleureux. 

Pas très élégant, décevant dans ses prestations alors qu'il prend de la place sur un meuble, le Google Home Max est loin de tenir la dragée haute aux meilleures enceintes au moment de sublimer un morceau de musique. Puissant mais pas très fin, véritable négatif du HomePod, il ne lui reste alors que ses qualités Home. Dommage... Google devra jouer une autre carte pour satisfaire les audiophiles.


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