#CopyrightMadness : Japan Expo, Harry Potter, monastère de Prislop...
Quelque chose à déclarer ?Copyright Madness
Entourloupe. On a beaucoup parlé du filtrage automatique ces derniers jours, à cause d'une directive européenne qui voudrait le rendre obligatoire. Le Youtubeur Bruce Benamram, qui tient la chaîne de vulgarisation scientifique ePenser, raconte une mésaventure qui montre bien les dérives que peuvent générer ces systèmes. Il a été invité il y a quelques années dans l'émission Allo Docteur sur France5 qui avait passé un extrait d'une de ses vidéos sur le bâillement. Et aujourd'hui, France TV essaie de récupérer la monétisation sur cette vidéo, parce que le robot de YouTube repère une correspondance avec son émission ! Voilà le genre d'absurdités auquel nous exposerait sans cesse le déploiement généralisé du filtrage !
https://twitter.com/epenser/status/1016065366580252673
Expelliarmus ! C'est très difficile de rendre hommage à une œuvre et son univers quand les droits sont détenus par Warner Bros. Le studio s'est attaqué à un festival consacré à Harry Potter qui existe depuis plusieurs années au Danemark. Face à la popularité croissante de l'événement, Warner Bros craint que le festival représente une activité commerciale lucrative. Par conséquent, le studio a écrit une lettre à la ville organisatrice pour lui signaler qu'en tant que titulaire de droits sur la licence Harry Potter, il est interdit d'utiliser des noms issus de la saga. C'est quand même très difficile d'organiser un événement autour d'Harry Potter sans évoquer le nom des personnages, les sortilèges ou encore des lieux emblématiques. La propriété intellectuelle est magique...
Trademark Madness
Religiosité. En Roumanie, le monastère de Prislop fait affluer les pèlerins des quatre coins du pays, car il abrite la tombe d'Arsenie Boca, un moine vénéré comme un saint notamment à cause de ses pouvoirs de guérison. Mais la police fait régulièrement des descentes autour du lieu, à la demande d'un couple qui a flairé le bon coup en déposant le nom et l'image de cette personne comme marque ! Ils prétendent sur cette base pouvoir empêcher quiconque de vendre des produits à l'effigie du saint, à commencer par le monastère lui-même. On ne sait pas si cela leur vaudra le paradis, mais comme on dit : charité bien ordonnée commence par soi-même !
Fair play. La dérive qui suit ne pouvait pas tomber mieux en cette période de coup du monde de football. L'affaire oppose deux sociétés spécialisées dans le pari en ligne. La première SportsBet a tiré plus vite que son ombre et a mis en demeure une société concurrente qui souhaite se rebaptiser. Elle veut troquer CrownBet par SportingBet. Sans réelle surprise SportBet est contre ce changement de nom et considère que la nouvelle dénomination est trop proche risquant de provoquer une confusion dans l'esprit des consommateurs. Un moment, il faudrait peut-être songer à arrêter de nous prendre pour plus bêtes que nous le sommes !
Patent Madness
Sécurité routière. Dans la vie il y a deux catégories de personnes, ceux qui déposent des brevets et ceux qui sont accusés de violation de brevets par les premiers. Apple fait partie des deux. Cette fois-ci, la firme de Cupertino est accusée d'avoir violé le brevet de la société SMTM en ayant implémenté dans son système d'exploitation pour iPhone la fonctionnalité Do Not Disturb While Driving. Cette dernière permet au conducteur de ne pas être dérangé pendant qu'il conduit en bloquant les notifications et en envoyant une réponse automatique indiquant que le conducteur conduit et ne peut répondre pour le moment. Grâce à l'électronique embarquée dans les véhicules récents, il suffit que le téléphone soit connecté en Bluetooth à la voiture pour activer le dispositif. SMTM a donc voulu faire payer Apple en l'obligeant à souscrire une licence d'utilisation. Alors que ce dispositif peut permettre de renforcer la sécurité sur les routes, certains sont plus soucieux de la sécurité de leur rentabilité.
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Merci à tous ceux qui nous aident à réaliser cette chronique, publiée sous licence Creative Commons Zéro, notamment en nous signalant des cas de dérives sur Twitter avec le hashtag #CopyrightMadness !