Sans caméra ni capteurs de son environnement, le robot Cheetah 3 peut monter des escalier et éviter des obstacles. Pour le Massachusetts Institute of Technology, qui l’a conçu, trop compter sur la vision risque de réduire la vitesse du robot.

En 2015, le Massachussets Institute of Technology dévoilait son robot Cheetah, un quadrupède capable de franchir à vive allure des obstacles posés sur son trajet. Ce robot spectaculaire est désormais décliné dans une nouvelle version : le Cheetah 3 est capable de s’orienter alors même qu’il est « aveuglé ».

Dans une vidéo publiée le 28 juin 2018, le MIT montre comment cette « bête mécanique de 90 livres » (soit environ 40 kilogrammes) parvient à grimper un escalier, même jonché d’obstacles, en retrouvant son équilibre lorsqu’il est tiré ou poussé.

Locomotion aveugle

L’institut explique que le robot est aveugle, dans le sens où celui-ci parvient à se déplacer sans aucune caméra ou sans capteur de son environnement externe. Pour compenser cela, les ingénieurs expliquent que Cheetah 3 perçoit son environnement à travers une « ‘locomotion aveugle’, un peu comme lorsque l’on se fraye un chemin à travers une pièce sombre ».

Sangbae Kim, professeur spécialisé dans l’ingénierie mécanique au MIT, note qu’ « il y a beaucoup de comportements inattendus que le robot devrait être capable de gérer sans trop se fier à sa vision. La vision peut-être bruyante, légèrement inexacte, et parfois inexistante, et si vous comptez trop dessus, votre robot doit être très précis dans sa position et sera finalement lent. » Pour ces raisons, Cheetah 3 s’appuie davantage sur des informations « tactiles », sans que cela ne réduise sa vitesse.

Le MIT présentera le robot lors de Conférence internationale sur les robots intelligents (IROS) organisée en octobre 2018. Les chercheurs imaginent déjà que Cheetah 3 sera un jour capable de procéder à l’inspection d’une centrale électrique, en arpentant ses escaliers et évitant n’importe lequel de ses obstacles.

Le robot s’appuie sur des informations tactiles

« Il y a d’innombrables occasions lors desquelles nous pourrions envoyer des robots accomplir des tâches simples à la place des humains. Un travail dangereux, sale et difficile peut-être fait de manière plus sécurisée par des robots télécommandés », s’avance Sangbae Kim.

D’autres robots sont même déjà pensés pour remplacer les êtres humains dans des tâches délicates mais nécessaires, comme l’E2-DR prévu pour intervenir en cas d’extrême urgence.

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