DJI a présenté le Mavic Air comme un croisement parfait entre le Mavic Pro et le Spark. Comprenez, un petit drone aux grandes performances. Le 24 janvier 2018, la marque chinoise a enfin dévoilé ce bolide en action devant la presse. Nous étions là : voici nos premières impressions.

Il était presque 14 heures, ce mercredi 24 janvier 2018, lorsque nous avons pu prendre dans nos mains le Mavic Air de DJI. La veille, le leader mondial du drone avait officialisé son nouvel appareil, en présentant un objet à mi-chemin entre le Mavic Pro et le Spark.

C’est sur la baie de Monaco, baignée de soleil, que le fabricant chinois a convié la presse européenne à découvrir et tester pour la première fois son nouvel appareil photo volant. Sous la houlette d’André Becker, responsable marketing de la marque en Europe, une soixantaine de journalistes de tous les pays se sont succédé pour faire voler le Mavic Air. Il fallait donc être patient pour espérer pouvoir approcher la bête.

« Ultraportable et pliable » selon DJI

Présenté comme « un drone-caméra ultraportable et pliable » dont les performances égalent néanmoins les modèles haut de gamme de DJI, le Mavic Air est un drone de loisir qui vise clairement le « grand public » — ou, du moins, un public qui voudrait utiliser un drone pour la première fois.

Annoncé comme un as de l’image avec sa caméra 4K et moult fonctionnalités destinées à la photo et la vidéo, le drone attire le regard par sa taille et son design compact : avec ses pattes repliables et son corps que l’on tient aisément dans une main, le Mavic Air montre la volonté de DJI de faire rimer mobilité et spontanéité. On s’imagine sans mal le sortir d’un sac (nous n’irions pas jusqu’à dire d’une poche) pour prendre une photo rapidement, comme le permet déjà un smartphone.

Un drone DJI. // Source : Numerama

Le pari du Mavic Air paraît être le suivant : reprendre l’esprit du Spark sur le format, tout en proposant des performances techniques digne du Mavic Pro haut de gamme. A-t-il les moyens de parvenir à cet équilibre ? Voici nos impressions après une demi-journée passée à regarder l’objet tournoyer dans les airs, et quelques minutes où nous avons pu en prendre les commandes.

Un design compact

DJI fait de la taille de son Mavic Air un argument de poids : commençons donc par cette caractéristique. Il faut bien reconnaître au fabricant chinois qu’il s’agit plutôt d’une réussite : avec ses 430 grammes, l’appareil se laisse porter sans mal dans une seule main. L’espace occupé par le drone est une superficie comparable à celle d’un smartphone, revendique DJI. Si le Mavic Air n’égale pas le Spark sur le plan de la miniaturisation, sa petite taille est un atout indéniable.

Avec ses 168 mm de long, ses 83 mm de large et ses 49 mm d’épaisseur, le Mavic Air semble facile à transporter lors d’une sortie, au même titre qu’un appareil photo compact.

Une fois ses pattes repliées, le drone se change en boîtier nomade, que l’on pourrait glisser dans un sac pour partir en ballade. Ce format compact est un sérieux argument pour séduire une clientèle peut familière des drones, et/ou rebutée par la taille imposante de certains modèles comme le Mavic Pro ou le Phantom. La manette elle-même est repliable, permettant un gain d’espace non négligeable par rapport aux précédentes manettes.

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Une caméra prometteuse

À son bord, le Mavic Air transporte une caméra 4K capable de filmer 30 images à la seconde, avec un débit de 100 Mb/s. L’appareil intègre également la possibilité de réaliser des vidéos au ralenti en 1080p, avec cette fois-ci 120 images capturés par seconde.

Le fabricant promet des photos et vidéos nettes à 12 MP, et un mode HDR qui hisse clairement les performances de l’appareil à la hausse. Plus nettes et contrastées, les images prises avec cette technologie apportent davantage de détails dans les zones plus claires ou plus sombres — l’option semble donc toute adaptée pour faire des clichés de paysage.

DJI anticipe également les vibrations qui pourraient nuire à la prise de vue en intégrant au Mavic Air une nacelle mécanique sur trois axes, encastrée et suspendue à des amortisseurs.

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Numerama

Pour vous parler de l’utilisation du Mavic Air, nous devons commencer par vous faire un aveu : le drone que nous avons voulu mener à la baguette s’est montré quelque peu récalcitrant. Nous avons d’abord vu le pilote qui nous accompagnait insérer, en s’y reprenant à plusieurs reprises, un smartphone dans les encoches de la manette prévue à cet effet. Après quelques difficultés pour lancer l’application dédiée de DJI, l’heure du décollage a enfin sonné.

SmartCapture : un geste, une commande

Les festivités commencent avec le mode SmartCapture, qui permet de contrôler le drone à la main — oui, tel un Jedi. Depuis la radiocommande, il faut d’abord demander au drone de vous reconnaître, à l’aide de l’image qui s’affiche sur l’écran du smartphone.

Une fois que le Mavic Air vous a trouvé, il ne vous lâche plus et suit vos mouvements, comme lors de cette démonstration réalisée par André Becker. Chaque geste devient une commande : un V formé avec vos doigts prendra une photo, tandis que les index et pouces de vos deux mains unis pour former un rectangle enclenchent le mode vidéo.

Le Mavic Air que nous avons eu en main a été plus délicat à manipuler avec le mode SmartCapture. Il semblerait que le drone ait eu quelques difficultés à nous identifier, quand nous nous trouvions à côté d’une tierce personne dans son champ de vision. Alors que le pilote de DJI voulait nous donner les commandes, le drone a, semble-t-il, continué de porter son attention sur notre voisin — et non sur nos mouvements désespérés pour lui faire prendre de l’altitude.

Le pilotage du Mavic Air à partir de la radiocommande s’est révélé accessible, même pour une personne qui n’a jamais fait voler de drone. Il n’est pas nécessaire d’avoir une grande expérience du pilotage, ni même de la photographie, pour immortaliser des images satisfaisantes.

Le drone dispose d’une autonomie de 21 minutes — si vous l’avez envoyé loin, il reviendra automatiquement vers vous lorsque cette échéance approche — et peut voler jusqu’à 68,4 km/h. La transmission vidéo s’effectue jusqu’à une distance de 4 kilomètres théoriques, à supposer qu’il n’y ait pas d’interférence. Le drone, lui, peut monter jusqu’à 5 km de hauteur… même si c’est interdit, notamment en France.

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Outre les panoramas verticaux et horizontaux, assurant une prise de vue à 180 degrés, l’appareil présente une fonctionnalité offrant un niveau de détail assez bluffant : l’option panoramique Sphere. Ce mode capture en effet 25 photos, assemblées automatiquement dans une image panoramique de 32 MP. Pour cela, il faut être un peu patient, le temps de laisser le drone prendre suffisamment de hauteur et immortaliser l’ensemble des images.

Vous pouvez ensuite zoomer sur l’image, présentée à l’écran sous une forme de « boule », pour apprécier les détails de la scène. Les applications de ce procédé pourraient être particulièrement intéressantes pour la réalité virtuelle, notamment la possibilité de coupler le Mavic Air au DJI Goggles.

Un drone DJI. // Source : Numerama

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Concernant les possibilités de stockage sur le Mavic Air, plusieurs options s’offrent à vous. Le drone possède une capacité interne de 8 Go, ainsi qu’une fente permettant d’y insérer une carte microSD. Enfin, sachez que vous pouvez exporter les clichés et les vidéos via le port USB type-C du drone.

Ces quelques instants en compagnie de l’objet s’avèrent convaincants : DJI semble bien parti pour proposer un drone qui se situe exactement à mi-chemin entre le Spark et le Mavic Pro. L’appareil parvient à regrouper des qualités que l’on trouvait chez ses deux prédécesseurs, tout en se mettant à la porté d’utilisateurs qui n’auraient jamais piloté un drone.

Néanmoins, son prix risque d’empêcher le Mavic Air de véritablement toucher sa cible : désormais disponible sur le site de DJI, vous pouvez le trouver décliné dans des coloris blanc, noir et rouge, pour la somme de 849 €. Pas sûr que les néophytes soient prêts à dépenser un tel montant pour s’initier au pilotage de drone.

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