iPhone bridés : une association française poursuit Apple pour « obsolescence programmée »
Le ralentissement volontaire de certaines vieilles batteries d'iPhone ne vaut pas seulement des plaintes collectives à Apple aux États-Unis ou des recours juridiques en Israël : la firme fait désormais également l'objet d'une plainte pénale pour obsolescence programmée en France. L'association Halte à l'obsolescence programmée (Hop) a en effet annoncé le dépôt d'une plainte ce mercredi 27 décembre 2017 sur le fondement de ce délit que la loi française définit, depuis 2015, comme « l’ensemble des techniques par lesquelles un metteur sur le marché vise à réduire délibérément la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement » — par un abus de langage puisqu’il impliquerait qu’un constructeur programme une date d’expiration de son appareil à un moment T. La pratique est passible de 2 ans de prison et 300 000 euros d’amende ou encore 5 % du chiffre d'affaire annuel. Emile Meunier, avocat de l'association, précise : « Cela fait plusieurs années que des ralentissements sont constatés par les clients d’Apple juste au moment de la sortie d’un nouveau modèle.La deuxième plainte de l'association
Hop, déjà l'origine de la première plainte française pour obsolescence programmée en septembre dernier contre certaines imprimantes, propose plusieurs solutions contre la pratique décriée d'Apple, dont « plus de transparence, la réversibilité des mises à jour logicielle » ou encore « l’amovibilité des batteries ».