Du partage de CD qui rapporte aux artistes
Le problème de l'immatériel et de la musique sur Internet, c'est que l'échange gratuit disparaît du cercle légal.
C'est ainsi qu'ouvre aujourd'hui officiellement aux Etats-Unis le service Lala.com, dédié à l'échange de CD dans le monde physique, via internet. On connaît déjà en France et dans de nombreux pays les services qui permettent, moyennant un abonnement, de s'échanger des CD ou des DVD. Mais l'originalité de Lala, c'est qu'il prévoit de rémunérer les artistes pour tous les échanges réalisés. L'internaute paye 1,49 $ (dont 0,49 $ de port) pour recevoir un CD. Lala reverse alors 20 centimes à une fondation créée pour l'occasion, la Fondation Z, au bénéfice des auteurs et artistes-interprètes. Ensemble, les artistes et les utilisateurs du service déterminent ensuite si un artiste qui demande rémunération à la Fondation devrait y avoir droit, et à quelle hauteur. Les maisons de disques ne touchent plus que sur les CD originaux achetés, et sont totalement exclues du système de Lala.
La RIAA, l'Association des maisons de disques américaines, est bien embarrassée. Le service va contre leurs intérêts mais il n'est pas illégal ; elles ne peuvent le condamner. "Jusqu'à présent nous avons refusé tout commentaire sur lala.com, et nous nous y tiendrons", indique ainsi à Wired un porte-parole du groupe de pression.
Lala a réuni 100.000 utilisateurs pendant sa période de test, et affirme que déjà 200.000 autres attendent l'ouverture publique. Une consolation toutefois pour les maisons de disques, Lala affirme que le service permet de découvrir de nouvelles musiques et qu'en moyenne les internautes achètent 1 CD tous les 5 CD obtenus par l'échange.