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Ségolène Royal contre les DRM et le projet DADVSI

En tête des sondages de popularité, Ségolène Royal appelle à ne pas opposer les intérêts des créateurs et ceux du public. La femme présidentiable socialiste dénonce dans un communiqué la généralisation des DRM et leur renforcement juridique.

Député des Deux-sèvres et présidente du Conseil Régional de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal ressort en tête des sondages d'opinion face à Nicolas Sarkozy, à qui elle pourrait disputer le job de Président de la République en 2007. Face à une formation socialiste divisée sur le sujet du droit d'auteur, et avec des prises de positions au Sénat totalement contraires à celles défendues en faveur du public à l'Assemblée Nationale, le Parti de gauche se perd. Ce ne sont ni Catherine Tasca, longtemps directrice des ressources humaines de Vivendi et ancienne locataire de la rue de Valois, ni Anne Hidalgo, responsable de la section culture du PS "lobbysée jusqu'au cou" selon un député socialiste, qui semblent en mesure de redresser la barque.

Dans cette atmosphère, qui voit les proches de Laurent Fabius publier sur Ratiatum une tribune d'appel au bon sens, la position officielle de Ségolène Royal était très attendue. Elle est parvenue dimanche à l'occasion de la Marche pour les libertés numériques, contre les DRM et contre la loi DADVSI, dont nous publierons très bientôt un reportage vidéo. "Ségolène Royal appelle à refuser la logique passéiste et simplificatrice qui oppose les intérêts des créateurs à ceux du public", apprend-t-on ainsi par communiqué. "Le gouvernement, encore une fois, se trompe d'époque", juge Ségolène Royal qui estime que "la rémunération de la création ne saurait justifier la généralisation du verrouillage numérique des œuvres". 

Pragmatique, la candidate à la candidature juge que l'usage des DRM sur les œuvres "aboutit en particulier à pénaliser ceux qui ont fait l'effort d'acquérir des œuvres sur des plate-formes commerciales et encourage le recours aux copies illicites débarrassées, elles, de toute contrainte technique". "En renforçant juridiquement les dispositifs de contrôle d'usage (DRM), le projet de loi DADVSI menace le droit à la copie privée, bride l'innovation et porte atteinte aux libertés numériques", conclue Mme Royal.

Les sénateurs socialistes Assouline, Charasse et Tasca, particulièrement montrés du doigt lors de la manifestation du 7 mai, entendront-ils à temps le message de Ségolène Royal ? Les débats à la Haute Assemblée doivent reprendre mardi et se conclure mercredi.