Quel filtrage pour BitTorrent ?
Qui porte la culotte dans le couple formé entre BitTorrent et la MPAA ?
Interrogée par Slyck, une porte-parole de BitTorrent Inc. explique que "chaque titulaire de droits d'auteur qui pense que notre moteur de recherche mène à une version non autorisée de leur œuvre peut nous le notifier". "Nous avons une procédure en place qui se conforme au DMCA (le DADVSI américain, ndlr), et nous la suivons à la lettre. Depuis le lancement de notre moteur de recherche, nous avons répondu à toutes les demandes de suppression qui nous été envoyées", ajoute-t-elle.
La MPAA, visiblement, s'en satisfait au point d'ériger BitTorrent en exemple. Mais tous ne bénéficient pas de la même clémence. IsoHunt, un autre moteur de recherche BitTorrent, a mis en place depuis très longtemps la même politique. Mais son webmaster Gary Fung a reçu le 23 février 2006 une assignation de la MPAA, qui lui reproche son moteur de recherche BitTorrent. Razorback, le plus gros serveur eDonkey, a été saisi le 21 février sans préavis, alors que son administrateur avait déjà fait savoir qu'il était prêt à retirer de l'index les contenus illicites qui lui seraient signalés.
Pourquoi une telle mansuétude pour BitTorrent ?
Sans doute est-ce lié à l'arrivée largement anticipée d'un service de VOD payant architecturé autour de BitTorrent. La MPAA n'a pas d'intérêt à diaboliser la marque "BitTorrent" si elle veut lui accorder toutes les chances de convertir un maximum d'utilisateurs vers ces prochains services payants.