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Cher Microsoft, nous n’utiliserons pas Bing contre des cadeaux

Microsoft Rewards débarque en France le 12 juin. L'occasion de rappeler qu'un bon produit ne se conçoit pas en payant les gens pour l'utiliser. 

Il y a quelques jours, nous découvrions que Microsoft exportait son programme Microsoft Rewards chez nos amis britanniques. Le principe est simple : plus vous utilisez les services Microsoft, plus vous gagnez des points que vous pouvez convertir en cadeaux. Ce dispositif a été largement moqué et pointé du doigt dans la presse anglophone, signe d'un désespoir de Redmond à faire adopter ses technologies les moins intéressantes et vous serez ravi d'apprendre qu'il arrive en France le 12 juin 2017.

Dans un mail envoyé aux insiders, Microsoft propose de le découvrir en avant première :

« Lancé en France officiellement le 12 juin, nous proposons aux Insiders de tester la beta dès aujourd’hui.

Avec Microsoft Rewards, soyez récompensé pour ce que vous faîtes déjà : faire des recherches avec Bing, ou faire vos achats sur le Windows Store ou le Microsoft Store. Vous pouvez échanger vos points contre des films, de la musique, des apps, et même, avoir des bons d’achats pour des produits Microsoft. »

Pas besoin d'être un détective pour lire entre les lignes, il faut traduire ce paragraphe ainsi : « Avec Microsoft Rewards, soyez récompensé pour faire des choses que vous ne faites jamais sur Windows car elles sont moins efficaces que ce que propose la concurrence ». Bing, même deuxième, n'arrive qu'à grappiller 7,8 % des utilisateurs selon Netmarketshare. Et en France au moins, le moteur de recherche est vraiment à la traîne -- autour de 3 %, notamment à cause de ses résultats peu pertinents.

Le Windows Store, de son côté, n'est pas encore le rouleau compresseur que Microsoft souhaitait, les usages sur la plateforme étant très liés aux logiciels librement installés par les utilisateurs. La dernière publication officielle date de février 2016 et dans ses trends, Microsoft utilise des pourcentages qui masquent habilement les chiffres réels.

Au bureau, depuis la sortie de Windows 10, nous avons dû l'ouvrir une ou deux fois tout au plus, pour télécharger le client Netflix. Un état de fait qui pourrait changer avec Windows 10 S, dans la mesure où cette version du système d'exploitation est limitée au Windows Store.

Mais au-delà, au fond, de la qualité des services et de leur efficacité réelle (les utilisateurs ne rendent parfois pas justice à de bons logiciels...), c'est la démarche qui pose problème : comment ne pas voir une stratégie de conversion qui ne repose pas sur les produits en eux-mêmes mais sur les lots que gagnent les utilisateurs ? C'est au mieux très maladroit d'un point de vue de la communication, au pire un indice que Microsoft n'a pas suffisamment confiance en ses produits grand public pour les laisser s'imposer seuls.

La fidélité, comme Microsoft l'écrit, c'est quand un logiciel ou un service vient à l'esprit de l'utilisateur sans même qu'il ait à y penser. Nous avons par exemple changé nos habitudes sans le moindre problème en passant de WeTransfer à Smash : le service et ses avantages ont suffi à nous convertir et à nous inciter à en parler autour de nous, si bien que toute la rédaction l'utilise désormais. Si le produit que vous vendez ne suit pas cette mécanique d'adoption, peut-être faut-il songer à repenser le produit ou la manière de communiquer dessus.