Town Hall : et si slacktivisme et clictivisme prenaient du sens sur Facebook ?
En février 2017, Mark Zuckerberg publiait une longue lettre ouverte One of the problems with clicking Angry Face on a story about some kleptocrat earning a fast buck for themselves is that it has no real consequences.
Afin d'inciter ses membres à s'engager concrètement, Facebook vient de compléter la fonctionnalité Town Hall sur sa plateforme. Lancée en mars 2017, cette sorte de mairie virtuelle permettait déjà aux internautes américains de contacter leurs représentants politiques. Les membres du réseau social sont à présent en mesure de partager leurs avis directement avec leurs élus locaux, dans une publication.
Connectez-vous à vos élus
TechCrunch a en effet constaté que lorsque les internautes se lancent dans la rédaction d'un post, une nouvelle option permet de rechercher et de mentionner les comptes de représentants locaux.
Les utilisateurs individuels ou propriétaires de pages peuvent accéder à cette option -- qui n'a visiblement pas encore été activée en France. Les élus mentionnés dans la publication ne sont néanmoins pas identifiés dans la publication comme pourraient l'être les amis. L'option permet plutôt de lier leur nom à la publication.
Cliquer pour (vraiment) s'engager ?
Avec cette option, Facebook espère sans doute donner une dimension plus citoyenne aux publications témoignant d'un mécontentement, qui se perdent bien souvent dans les méandres du réseau social. Peut-être les internautes seront-ils tentés de s'en emparer pour redorer l'image du slacktivisme.
Désignant littéralement une forme de militantisme paresseux, notamment encouragé par les réseaux sociaux, le slacktivisme pourrait se résumer au fait de se contenter de cliquer pour avoir le sentiment d'agir. Concrètement, signer une pétition pour s'opposer à une décision politique, voire retweeter ou aimer une publication.
Si la nouvelle fonctionnalité de Facebook semble pleine de bonnes intentions, reste à voir si elle sera véritablement efficace. À supposer que les internautes l'utilisent à bon escient, encore faut-il que les élus interpellés répondent effectivement à de telles sollicitations.