En Russie, une startup imprime en un jour une maison en 3D
Si l'impression 3D est aujourd'hui capable de construire des ponts, pourquoi pas des habitations ?
Certes, cette habitation est de taille modeste : elle mesure 400 pieds carrés, soit un peu plus de 37 mètres carrés (l'équivalent d'une grande chambre d'hôtel). Mais pour une première maison intégralement imprimée en 3D, il semblait plutôt logique de ne pas s'attendre à voir sortir de terre une villa.
70 % d'économies par rapport aux méthodes de construction classiques
Au total, la construction du bâtiment a coûté 10 134 $ à Apis Cor, qui indique que le plus gros de ce budget a servi à installer la porte et les fenêtres. La startup estime avoir fait une économie de 70 %, en comparaison des coûts engendrés par une construction plus classique en béton et blocs de construction. C'est bien moins que la somme qui avait été mobilisée à Dubaï l'année dernière pour imprimer en 3D un espace de travail entier.
https://www.youtube.com/watch?v=xktwDfasPGQ
Dans cette vidéo, Apis Cor résume le processus de construction de la maison. Les images permettent également de voir que l'intérieur a été agencé en petit nid douillet, où Samsung a installé une télévision à écran incurvé, qui épouse parfaitement la paroi de la maisonnette.
« Pour la première fois en Russie, une maison a été imprimée dans son ensemble, au lieu d'être montée à partir de panneaux pré-imprimés », explique Apis Cor sur son site. Afin de voir si l'imprimante pouvait fonctionner par temps glacial, la startup a choisi volontairement de construire cette maison pendant la période la plus froide de l'année.
Si l'imprimante peut fonctionner tout en supportant une température de moins 35 degrés, il a fallu trouver une solution pour l'encre, dont l'utilisation n'est possible qu'à partir de 5 degrés. La startup a contourné le problème en recouvrant le site de construction d'une tente.
Grâce à l'impression en 3D, Apis Cor espère voir s'ouvrir une nouvelle ère dans le domaine de la construction immobilière des bâtiments de faible hauteur. Si elle ouvre de nouvelles perspectives architecturales, l'impression 3D pose néanmoins encore la question de sa nocivité potentielle pour notre santé.