La Commission UE veut du 100 Mbps minimum pour tous d'ici 2025
En présentant mercredi sa proposition de code européen des communications électroniques, qui prévoit notamment d'encadrer les messageries électroniques, la Commission européenne en a profité pour fixer de nouveaux objectifs aux états membres et aux opérateurs télécoms, en matière de couverture du territoire en très haut débit. D'ici 2025, « tous les foyers européens, ruraux ou urbains, devraient avoir accès à une connexion offrant une vitesse de téléchargement d’au moins 100 Mb/s pouvant être convertie en une connexion gigabit », écrit la Commission.
1 Gps pour les entreprises, écoles, hôpitaux...
Certaines zones et établissements prioritaires bénéficieront d'objectifs plus ambitieux. « Tous les principaux moteurs socio-économiques, écoles, universités, centres de recherche, plateformes de transport, prestataires de services publics tels que les hôpitaux et les administrations publiques, ainsi que les entreprises qui dépendent des technologies numériques, devraient pouvoir disposer de connexions gigabit à très haut débit (permettant aux utilisateurs d’envoyer et de recevoir un gigabit de données par seconde) », demande ainsi la Commission européenne, qui estime que 500 milliards d'euros d'investissement seront nécessaires à l'ensemble de ses objectifs de connectivité. Elle prévient qu'ils devront « largement provenir de sources privées ».
Jusqu'à présent, la Commission estimait que le « très haut débit » commençait à 30 Mbps, ce qui est le seuil repris par la France dans son plan France THD. Celui-ci prévoit que 50 % des foyers soit éligibles au très haut débit d'ici fin 2017 (ce qui serait déjà acquis), et que l'ensemble de la population soit couvert en 2022 (ce qui sera beaucoup plus dur, puisqu'il s'agit désormais d'aller équiper les campagnes et leurs millions de foyers beaucoup plus dispersés qu'en zones urbaines).