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Omerta sur le Peer-to-Peer

Nous avions déjà parlé de Jorge Cortell, cet enseignant espagnol renvoyé pour avoir osé défendre la légalité du P2P devant son auditoire. Voici maintenant Alex Hanff, un britannique remercié après avoir attaqué le droit d'auteur sur la chaîne de télévision publique du pays.

Alex Hanff est un citoyen britannique. Comme tout Européen, il est protégé dans ses droits par les dispositions de la Convention Européenne des Droits de l'Homme, laquelle dispose notamment en son article 10 que "toute personne a droit à la liberté d'expression". "Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques", poursuit le texte fondamental.

Mais il y a ce que dit la poésie des textes hérités des Lumières, et il y a la réalité sur le terrain. Sur le terrain, la liberté d'opinion des uns est parfois parfaitement baffouée pour être relayée derrière les intérêts pécuniers des autres. C'est ainsi que Alex Hanff, tout britannique qu'il soit, n'a pas été imunisé par la CEDH lorsqu'il a osé attaquer la politique anti-piratage devant les caméras de la BBC.

Connu pour avoir créé le site DVDR-Core, Hanff était invité par la chaîne de télévision publique pour exprimer son avis sur le résultat de l'affaire Grokster, jugée récemment par la Cour Suprême des Etats-Unis. Fidèle à ses idées pro-P2P et anti-copyright, l'informaticien anglais ne s'est pas démonté et a lourdement attaqué les majors, en particulier celles de l'industrie hollywoodienne. La MPAA (l'association américaine de l'industrie du film) n'avait pas hésité à menacer DVDR-Core alors même que le tracker installé par le britannique sur un serveur américain avait été retiré depuis longtemps.

C'est l'histoire d'un croque-mort qui disait vouloir prolonger la vie...

Suite à son passage dans l'émission Newsnight, Hanff s'est vu remercier par son employeur AldCliffe, une filiale du groupe Tribal"La décision de mettre fin à l'emploi de M. Hanff a été prise pour défendre nos intérêts commerciaux légitimes", a expliqué ce dernier dans un communiqué. Plus exactement, "M. Hanff a déclaré qu'il était opposé au droit d'auteur et aux lois de propriété intellectuelle. Puisque une partie importante de nos affaires est basée autour de la protection de notre droit d'auteur et de notre propriété intellectuelle, nous considérons notre renvoi de M. Hanff entièrement justifié et approprié".

"Le jour où l'on commence à plonger des familles dans la pauvreté parce qu'elles ont un point de vue, c'est le jour où l'on devient ce contre quoi nous nous sommes battus dans deux Guerres Mondiales", a indiqué Hanff à notre confrère p2pnet.netDécidé à ne pas en rester là, il a refusé la proposition de transaction amiable de la société, et il prévoit de déposer une plainte contre son employeur pour licenciement abusif fondé sur ses opinions "philosophiques".

Le piratage, un crime ou une philosophie ?