Intel prévoit de supprimer 740 postes en France
Intel avait annoncé la couleur au mois d'avril : face à la crise du PC, le spécialiste des microprocesseurs a bien l'intention d'alléger drastiquement sa masse salariale.
En revanche, l'entreprise n'avait pas encore évoqué la distribution géographique de ces licenciements. On commence à y voir plus clair aujourd'hui : en France, ce sont 740 emplois qui vont passer à la trappe. Quatre sites sont touchés : Toulouse (280 postes), Nice (400), Aix-en-Provence (40) et Nantes (20).
https://www.numerama.com/business/164758-crise-du-pc-intel-va-se-separer-de-12-000-employes.html
Révélé aux représentants du personnel au cours d'un comité d'entreprise, le volet français du plan social du géant américain pourrait avoir des répercussions sur les sous-traitants et faire porter le total des emplois détruits à un millier, selon un délégué syndical CFE-CGC chez Intel Mobile Communications, interrogé par l'AFP.
Un plan de sauvegarde de l'emploi doit être enclenché à partir du 12 juillet pendant une durée de quatre mois. Au cours de cette période, des discussions sur des reclassements en interne seront lancées, avec à la clé la possibilité pour une partie des salariés d'être dispatchés sur d'autres sites en France ou à l'étranger.
Selon le délégué syndical, Intel vient de détruire « 97 % » de sa R&D en France. En réalité, comme le pointe l'Usine Digitale, il reste encore deux centres de R&D dans l'Hexagone sur les sept en sa possession : il y en un à Saclay dans le calcul à haute performance et l'autre à Bruyères-le-Châtel dédié au big data.
Reste à savoir si les employés saisiront la balle au bond, ce qui n'est pas forcément dans leur intérêt. Pour un couple dont l'un des deux membres travaille à Intel, se voir proposer un poste aux USA, en Asie, en Europe ou même ailleurs en France peut rapidement poser de grosses difficultés (déménagement, emploi du conjoint, scolarité des enfants, déracinement...).