La messagerie Telegram ne finira pas entre les mains de Google... pour l'instant
C'est ce qui se murmure aujourd'hui dans les médias spécialisés russes.
Rien n'est pourtant encore délibéré -- on s'en doute. Les seuls éléments donnés par la presse russe sont de l'ordre de la rumeur : Pavel Durov aurait rencontré Sundar Pichai, l'actuel CEO de Google, pour discuter d'une vente de Telegram qui se chiffrerait à un milliard de dollars. Ces informations sont complétées par une réponse négative de Durov à l'offre de Mountain View, citant un « hors de question pour l'instant » qui aurait été prononcé par le fantasque entrepreneur.
Le média européen Tech.eu rappelle tout de même que Google était présent lors de la célébration organisée par Telegram à Barcelone pour fêter les 100 millions d'utilisateurs atteints par le service. C'est Rich Miner qui s'était déplacé et l'homme est loin d'être n'importe qui : co-fondateur d'Android, il s'occupe aujourd'hui du programme Google Ventures qui a pour mission de repérer les startups dans lesquelles Google pourrait investir. Par ailleurs, Google a investi 100 millions de dollars en octobre dernier dans Symphony, une application de messagerie sécurisée à destination des entreprises, signe que le secteur intéresse grandement le géant.
Lors des attentats de Paris en novembre dernier, Telegram était tombée sous le feu des projecteurs, pointée du doigt comme la messagerie utilisée par les terroristes. L'application avait alors réaffirmé son positionnement en faisant du chiffrement des communications une nécessité démocratique qui pouvait, dans certains cas, être utilisé à mal. Rappelant qu'elle ne soutenait en aucun cas le terrorisme, Telegram avait fermé des groupes publics de recrutement soupçonnés d'être liés à l'état islamique.
Au Brésil, Telegram a été particulièrement utilisé quand la justice a ordonné le blocage de WhatsApp pendant 48 heures pour une histoire de concurrence déloyale. Mais au-delà du chiffrement, l'aura de Telegram vient aussi de sa non-affiliation avec l'une ou l'autre des multinationales qui font le web aujourd'hui : un rattachement à Google pourrait être mal perçu par ses utilisateurs.