T411 délaisse son adresse web. Le site de liens BitTorrent, très fréquenté par les internautes francophones, vient d’en activer une autre.

T411 déménage encore une fois. Le célèbre site de liens BitTorrent vient de basculer sur un nouveau nom de domaine, actif depuis quelques jours, après avoir utilisé pendant cinq mois l’extension de premier niveau réservée à l’Inde (.in). Cette fois, c’est en direction de la Suisse (.ch) que la plateforme s’est tournée.

Il s’agit du troisième changement d’URL en l’espace de quelques mois. En février dernier, le site a abandonné son adresse monténégrine (.me) au profit du domaine attribué au territoire britannique de l’océan Indien (.io). En septembre, sept mois à peine après ce changement, une nouvelle adresse a été activée, celle de l’Inde. Des redirections entre les anciennes adresses et la nouvelle sont toutefois actives.

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T411.

Les raisons de ce déménagement n’ont pas été explicitées par l’équipe de T411. Seule une mise en garde générale est donnée sur la page d’accueil afin de rappeler aux habitués de la plateforme de bien faire attention à l’adresse qu’ils renseignent dans le navigateur pour ne pas se retrouver sur un site qui imite T411 à des fins douteuses (hameçonnage de données personnelles, par exemple).

À l’heure actuelle, la nouvelle adresse utilisée par T411 n’est pas bloquée en France. Mais cela pourrait changer très bientôt.

En effet, la plateforme est poursuivie en justice par la société civile des producteurs phonographiques (SCPP) pour infraction au droit d’auteur. D’ailleurs, plusieurs domaines auparavant utilisés par T411 ont été bloqués par les principaux fournisseurs d’accès à Internet dans le cadre de cette procédure judiciaire.

La SCPP devra repasser par la case judiciaire pour réclamer un nouveau blocage

Pour obtenir le blocage de la nouvelle URL, il faudra que la SCPP repasse par la case du juge. En effet, lors du tout premier verdict, la justice avait rejeté l’idée d’une mise à jour automatique des adresses à bloquer. À l’heure actuelle, le site est accessible via les principaux opérateurs.

« Toute mesure touchant un autre site doit être autorisé par une autorité judiciaire, les FAI n’ayant pas d’obligation de surveillance des contenus et la SCPP ne disposant pas du droit de faire bloquer l’accès à des sites sans le contrôle préalable de l’autorité judiciaire », peut-on lire dans le jugement.

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