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Test du Remix Mini sous Remix OS

Le Remix Mini est un ordinateur comme aucun autre. Avec son système d'exploitation Remix OS, une variation d'Android, il entend se faire une place, dans le paysage des ordinateurs de bureau.

Il y a quelques mois, nous avons soutenu le projet du Remix Mini sur Kickstarter, histoire d'avoir un modèle à tester le plus rapidement possible. La campagne connaissait à l’époque un immense succès. Jide, une société créée par trois ex-employés de Google, ne demandait que 50 000 $ pour mener à bien le projet. Il s’agissait alors d’un financement minimaliste pour un produit qui se voulait très ambitieux : créer un Mini-PC (il tient littéralement dans la paume de la main) qui tourne sur une version modifiée d’Android.
remixÀ la différence des PC classiques, celui-ci est donc équipé d’un système d’exploitation mobile.
 Remix OS, c’est son nom, veut proposer une expérience la plus proche possible des systèmes d’exploitation de bureau. Une idée assez innovante pour intéresser 21 975 contributeurs qui ont aidé à lever un total de 1 647 155 $.

Une première impression positive

Le Mini-PC de Jide est séduisant. Son design se veut simple, et épuré, tout en courbes. Le constructeur a caché le bouton d’alimentation capacitif sous le logo « Remix » situé sur l’appareil. À l’arrière, on retrouve l’ensemble de la connectique, à savoir deux ports USB 2.0, un port Ethernet, un port HDMI, un port MicroSD et une prise jack. On pourra reprocher au Mini d’être un peu trop léger. Un simple angle droit du câble HDMI suffit par exemple à soulever l’appareil.

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Le Remix Mini est propulsé par un processeur 4 cœurs 64 bits AllWinner cadencé à 1,2 GhzIl embarque 2 Go de RAM et 16 Go de stockage dans un boitier pas plus épais qu’un paquet de cartes ou qu’un modem 56k. En termes de connectivité, il propose le Bluetooth 4.0 et le Wi-Fi. Nous avons d'ailleurs remarqué qu’à une distance moyenne de la box, le débit Wi-Fi n’était pas particulièrement bon.

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L’appareil est livré avec un (court) cordon HDMI et un câble d’alimentation. L’installation est extrêmement simplifiée : il suffit de brancher le Remix sur un écran ou un projecteur équipé d’une entrée HDMI, de connecter un clavier ou une souris USB et le Remix est prêt à être utilisé. Enfin, pas tout à fait puisqu’il faudra également configurer l’affichage et le clavier lors du premier démarrage.

Pour l’affichage, rien de bien compliqué, un menu vous propose d’adapter la zone à la résolution de votre écran. Les claviers sont par contre reconnus au format QWERTY. Nous avons pour notre part branché plusieurs claviers (un clavier Bluetooth Apple, un clavier infrarouge avec trackpad Logitech et un clavier USB filaire Apple). Aucun n’était reconnu comme un clavier français. Il a fallu se rendre dans les paramètres de saisie du Menu Préférences pour modifier le format du clavier. Quoi qu'il en soit, le système était opérationnel au bout de 5 minutes.

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Niveau puissance le Mini n’est pas un foudre de guerre. Et pour 65 €, il est d’ailleurs difficile de le lui reprocher. Il s’en est cependant plutôt bien sorti, autant dans les jeux, que pour la bureautique et le multimédia.

Car le véritable intérêt de cet appareil réside non pas dans son matériel, mais dans son système d’exploitation. Basé sur Android 5.1,  il réussit à repousser toutes les limites du déjà versatile OS de Google.

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L’intégration du système est impressionnante et l’interface vraiment intuitive. Tout est là pour rendre l’expérience la plus proche possible de celle d’un PC. Vous retrouvez entre autres les raccourcis clavier habituels (dont le très pratique [alt] + [tab]), et tout comme sur votre ordinateur classique, il est possible d’ouvrir les applications dans plusieurs fenêtres.

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On peut ensuite les déplacer, les réduire ou encore les redimensionner à la volée. Un gestionnaire de fichiers efficace permet de son côté la création de dossiers, le glisser-déposer et le copier-coller. One more thing : il reconnait même les clés USB !

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La ressemblance avec Chrome OS ou Windows 10 est au premier abord assez flagrante. La barre des taches en bas n’y est sûrement pas pour rien. Mais certains détails nous rappellent immédiatement que l’on est bien dans de l’Android. Dans les paramètres, on trouve par exemple un menu assez anecdotique appelé « À propos de ce téléphone ». Par ailleurs, système d'exploitation mobile oblige, il faudra s'habituer dans les applications tierces à remplacer le clic-droit par un clic prolongé (équivalent de l'appui long sur un écran tactile).

Sur la droite de l’écran, le volet latéral propose les mêmes notifications que vous retrouveriez sur un téléphone Android. C’est également là que l’on peut modifier l’état du Wi-Fi, du Bluetooth ou encore prendre un screenshot.

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À l’usage, cette version modifiée de l’OS mobile de Google s’avère cependant plus efficace qu’un Chrome OS — qui est pourtant un OS de bureau. La principale raison étant qu’il profite de l’immense catalogue d’applications d’Android, ne limitant virtuellement son utilisation qu’aux milliers d’applications proposées sur le Play Store.

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Nous avons par exemple choisi d'utiliser le remix comme un mediacenter. Et le petit appareil s’est avéré très bon à la tâche : il a été possible d’installer Netflix, un media player compatible DLNA pour accéder aux fichiers stockés sur les ordinateurs du réseau, un gestionnaire de torrents ou encore l’application Freebox Compagnon.

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Qui embrasse trop mal étreint

En plus du multimédia et du jeu, le Remix veut devenir un outil de productivité. Nous avons donc installé certaines applications utiles au quotidien comme un gestionnaire de mot de passe, un lecteur RSS, Photoshop, et Word. Le Mini-PC est livré avec Chrome et Google Docs préinstallés. Utilisées séparément, les applications fonctionnaient rapidement. Hélas, dès que nous avons tenté de faire du multitâche, l’ensemble du système perdait en fluidité. Les applications ne plantaient pas, mais elles pouvaient devenir lentes à utiliser, à redimensionner ou à déplacer.

Dans la majorité des cas, les applications sont compatibles avec l’interface du Remix Mini. Mais parfois, des applications viennent nous rappeler qu’Android est avant tout un OS mobile. En effet, certaines applications peuvent apparaître beaucoup trop larges, surtout quand on utilise un grand écran (un 26 pouces qHD dans notre cas). Cela varie largement d’une application à l’autre. Ainsi, dans Google Docs, la taille du texte est anormalement grosse, quand elle apparait plus petite sur Word. Ce problème concerne plus les développeurs d’applications que le constructeur. Eux seuls peuvent adapter leurs applications à différentes résolutions.

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Mais là où le bât blesse, c'est du côté des navigateurs. Tous les navigateurs essayés sur le Remix étaient catastrophiques. Les  pages s’affichent par défaut dans leurs versions mobiles, et comme sur Google Docs, les caractères sont souvent beaucoup trop gros et ne permettent pas un usage confortable du web.

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Entendons-nous bien, le Remix Mini n’est un mauvais ordinateur — il est même en fait bien meilleur que certains PC testés sous la barre des 300 €, tout en étant quatre fois moins cher. Mais sans optimisation, il ne pourra pas convaincre les utilisateurs d’abandonner complètement leur machine de bureau. Jide pourrait par exemple résoudre certains de ces problèmes en proposant davantage d’applications natives… et notamment un navigateur, aujourd'hui le logiciel le plus utilisé d’un système d’exploitation.

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Alors, à qui s’adresse le Remix Mini ?