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Les plaintes contre les P2Pistes ne servent à rien

Cela fait plus d'un an que les plaintes contre des internautes utilisateurs de logiciels de P2P s'enchaînent. Aujourd'hui, à l'heure d'un premier bilan, le caractère inébranlable du peer-to-peer se confirme.

Lors d'une récente conférence à laquelle nous participions, Jérôme Roger, patron des producteurs indépendants en France, nous déclarait être favorable aux campagnes judiciaires lancées par ses confrères. "Mais l'objectif n'est pas de mettre des gens en prison", précisait-il en faisant réagir la salle. "Il faut donner un signal fort".

Le fameux effet dissuasif, l'exemplarité de la sanction.

Mais regardons les résultats. Selon Sandvine, qui dispose de routeurs capables d'analyser le trafic P2P chez de nombreux FAI, la bande passante utilisée pour le partage de fichiers n'aurait baissé que de 70 à 65% en 2004, année du coup de point médiatique anti-piratage. En Europe, où les campagnes ont pourtant été amorcées en force, le trafic a même augmenté en passant de 70 à 80% de la bande passante totale employée. Et l'utilisation globale d'Internet ne fait qu'augmenter partout dans le monde, montrant que le P2P ne cesse de grossir.

Les chiffres livrés par Sandvine nous montrent surtout que lorsque le P2Piste est pourchassé, il ne s'arrête pas, mais se cache. Kazaa, qui était la cible de toutes les attaques, a vu sa population fuire pour se terrer ailleurs, sur eDonkey surtout. Le taux de trafic P2P dû à Kazaa serait passé de 90% à 20% seulement !

Si eDonkey venait à être attaqué à son tour (et gageons qu'il le sera rapidement), ces chiffres montrent que les internautes se réfugieront à nouveau, cette fois vers les réseaux P2P sécurisés...

Pourquoi porter plainte ?

A l'inverse, les chiffres rassurants sur la santé économique de l'industrie musicale ne cessent de tomber. Hausse des ventes de CD bien sûr, perspectives de croissance favorables pour la musique numérique payante, mais aussi et surtout explosion du spectacle vivant.

De moins en moins d'artistes se rebellent contre le P2P en constatant que leurs salles de concert se remplissent à nouveau.

Même la diversité musicale semble gagner du terrain. Le SNEP, qui condamne le P2P en prétendant que ça tue la diversité artistique et empêche de signer de nouveaux artistes, a tout de même constaté une hausse de 10% du nombre de titres différents diffusés sur les antennes radio entre 2003 et 2002.

Tous les indicateurs sont entrain de tourner au vert. Pourquoi dès lors condamner ceux qui ne font que ce que l'on a toujours fait : partager la culture ?