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Test de la Sonos Era 100 : l'excellence dans la polyvalence

La Sonos Era 100 est une évolution très bienvenue de la méritante Sonos One, notamment du côté de la polyvalence. 

Pour débuter l'année 2023, Sonos n'a pas annoncé une, mais deux nouvelles enceintes. Il y a l'ambitieuse Era 300, axée sur le Dolby Atmos, et la Era 100, pensée comme la remplaçante de la vieillissante One. Il s'agit d'un produit éminemment important pour la marque audio, puisqu'il s'agit du point d'entrée idéal pour son écosystème. Lancée à moins de 300 euros, la Era 100 peut constituer la première pièce d'un immense puzzle qu'on constitue petit à petit, à chaque nouvel achat. 

La One, dont la première génération date de 2017, commençait à faire son temps, malgré un léger rafraîchissement en 2019. Avec la Era 100, Sonos promet d'entrer « dans une nouvelle ère ». Une ère matérialisée par un vrai désir d'ouvrir son écosystème. Contrairement à la One, la Era 100 accepte de lire de la musique en Bluetooth -- c'est déjà une sacrée évolution pour cette enceinte connectée pensée pour durer pendant plusieurs années. 

Un design plus affiné

Contrairement à la Era 300, la Era 100 fait perdurer la philosophie de design de Sonos. En résulte une enceinte au look simpliste, qu'on pourrait aisément comparer à une « très grosse » canette. Plus arrondie et allongée, un tantinet plus compacte et élégante (la grille est moins grossière), la Era 100 soigne les finitions. Absolument rien ne dépasse et la qualité de fabrication frise toujours le respect (avec en prime l'utilisation de matériaux recyclés). La Era 100 sait se faire discrète et sa disponibilité en noir et blanc la rend compatible avec n'importe quel intérieur (moderne ou plus naturel) -- au point de s'envisager dans une salle de bain (n'ayez crainte, elle résiste à l'humidité). Si vous cherchez un objet plus décoratif, il faudra se tourner vers le HomePod d'Apple. 

La Era 100 sait se faire discrète

À l'instar de la Era 300, la Era 100 s'en remet à un schéma de contrôle légèrement repensé. Aux traditionnelles « touches » identifiées permettant de gérer la lecture s'ajoute un slider pour le volume. Il suffira alors de glisser le doigt vers la droite ou la gauche en fonction de ce que l'on veut faire. À l'arrière, on retrouve un bouton pour activer le Bluetooth, ainsi qu'un port USB-C pouvant accueillir un adaptateur non fourni. L'idée est de pouvoir brancher une source externe (exemple : une platine vinyle) et/ou de relier la Era 100 à son modem internet en filaire. 

L'arrière de la Sonos Era 100. // Source : Maxime Claudel pour Numerama

Sur son magasin en ligne, Sonos propose plusieurs options pour positionner facilement la Era 100 dans sa pièce. Si elle peut naturellement prendre place dans une bibliothèque ou encore sur un bureau, il existe des accroches murales et des pieds. Des options bienvenues, puisque d'autres marques forcent à se tourner vers des constructeurs tiers. 

Sonos Era 100 (à gaucheà et Sonos One (à droite) // Source : Maxime Claudel pour Numerama

Une Sonos One améliorée

Contrôle à la voix

La Era 100 peut être pilotée à la voix, via Amazon Alexa ou Sonos Voice Control. On peut couper le microphone au besoin.

Exit Sonos qui fermait volontairement son écosystème pour mieux le contrôler, comme le fait si bien Apple. Bonjour Sonos qui entend offrir un maximum d'options aux utilisatrices et aux utilisateurs. L'ajout du Bluetooth, apparu pour la première fois sur les enceintes nomades (Sonos ne pouvait pas y échapper dans cette catégorie), est le symbole de cette « révolution ». Rendez-vous compte, cette technologie a priori commune va permettre à vos amis de se connecter plus facilement à votre produit Sonos, sans avoir à passer par l'application dédiée. 

Bien sûr, ladite application reste le point d'ancrage de la Era 100. Elle est indispensable pour installer « facilement » l'enceinte, puis accéder aux réglages complets. Loin d'être irréprochable, notamment du côté de l'accès aux services de streaming, le portail autorise quand même plusieurs possibilités intéressantes : lecture multiroom, création d'une paire stéréo, association à un caisson de basse, configuration home cinéma... Le système Sonos fait de la modularité un argument massue, à condition de n'acheter que des produits de la marque (même si on peut créer du multiroom provisoire avec AirPlay, par exemple avec des HomePod). 

À l'arrivée, la Era 100 se révèle bien plus polyvalente que la One. Comme le prouve ce tableau :

Sonos OneSonos Era 100
Streaming en Wi-Fi
AirPlay
Bluetooth
Entrée audio*
Autocalibration
*avec un adaptateur mini-jack non fourni

Contrairement à la One, la Era 100 s'appuie sur une technologie d'autocalibration pour offrir le meilleur d'elle-même en fonction de l'endroit où elle se trouve. Cela permet aux propriétaires d'un smartphone Android d'obtenir un meilleur rendu. Trueplay, qui permet un calibrage plus précis grâce à un appareil iOS, propose désormais deux options : une rapide gérée par l'enceinte et une autre plus poussée via le micro d'un iPhone. 

Le bouton pour le jumelage Bluetooth de la Sonos Era 100. // Source : Maxime Claudel pour Numerama

Quid des assistants vocaux ? Sonos Voice Control et Amazon Alexa sont toujours au rendez-vous, mais Google Assistant n'est pas disponible sur la Sonos Era 100. La faute à des relations tendues entre les deux entreprises. C'est évidemment un point à prendre en compte si vous contrôlez votre maison avec l'assistant Google. 

Un son plus ample

Pour faire franchir un petit palier à son enceinte la plus abordable, Sonos a repensé l'architecture interne. Nouveau processeur plus rapide, ajout d'un deuxième tweeter et d'un woofer plus grand… À l'oreille, on ressent tout de suite le gain dans les basses, plus soutenues sans se montrer trop envahissantes non plus (elles apparaissent même en retrait à volume élevé). Ce dispositif inédit est également pensé pour assurer une meilleure expérience stéréo, c'est-à-dire offrir une scène plus étendue sur la gauche et la droite. La One avait tendance à être un peu trop directive -- on perdait en qualité quand on ne se mettait pas en face. La Era 100 s'en sort beaucoup mieux sur ce point, ce qui rendra moins pertinente l'acquisition d'une paire. Bien évidemment, une vraie expérience stéréo s'appuiera toujours sur deux enceintes distinctes. 

La signature sonore s'avère très musicale

Toutefois, la Era 100 reste une petite enceinte. En ce sens, elle ne déploie pas une puissance phénoménale et, pour aller plus loin, il faudra se tourner vers les solutions les plus chères commercialisées par Sonos (la Five et la Era 300). Au moins la signature sonore s'avère très musicale, avec un équilibre évident et une clarté appréciable. Chez Sonos, il n'y a aucune place à la fausse note. La Era 100 est à l'aise avec tous les genres et, contrairement au HomePod 2, le rendu est beaucoup plus naturel, moins retravaillé. C'est moins valorisant et espiègle, mais plus juste.

L'interface tactile de la Sonos Era 100. // Source : Maxime Claudel pour Numerama

Dans le sillage de la One, la Era 100 peut s'envisager dans une configuration home cinéma, avec une paire qui serait associée à l'une des trois barres de son pour devenir les canaux surround. La One s'en sortait très bien dans l'exercice et la Era 100, compte tenu de la disposition des haut-parleurs, est susceptible d'offrir un rendu encore plus enveloppant. Sur le papier, la scène arrière devrait être meilleure (nous n'avons pas pu tester cette possibilité). Là encore, on soulignera la polyvalence de la Era 100, qui profite du savoir-faire de Sonos accumulé ces dernières années pour titiller l'excellence dans sa catégorie.