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Les extensions arrivent sur ChatGPT, qui peut enfin faire des choses sur Internet

Nouvelle révolution chez OpenAI : ChatGPT supporte des plugins, dans un premier temps avec des partenaires triés sur le volet. Grâce à ces extensions, le chatbot peut puiser directement des informations sur le web.

ChatGPT évolue, et ChatGPT évolue vite. Un peu plus d'une semaine après la sortie de GPT-4, un modèle de langage qui offre de meilleures capacités de génération de texte, et qui est opérationnel dans ChatGPT Plus et dans Bing (le moteur de recherche de Microsoft), voilà l'arrivée des extensions. Un billet d'annonce a été mis en ligne le jeudi 23 mars 2023.

ChatGPT peut accéder au web grâce aux plugins

Derrière cette annonce en apparence technique figure en réalité une évolution considérable du chatbot. 

En effet, l'emploi des plugins donne à ChatGPT l'accès à des données actuelles sur le web. Jusqu'à présent, l'agent conversationnel était bridé par ses données d'entraînement, qui ne vont pas au-delà de l'année 2021. Résultat, l'outil était incapable de fonctionner efficacement si on lui demandait de réagir à des éléments récents de l'actualité. Il ne pouvait aussi pas effectuer des actions sur le web. 

ChatGPT plugins
Une démonstration de recherche moderne sur ChatGPT. // Source : OpenAI

Parmi les exemples donnés par OpenAI, une requête sur les vainqueurs des oscars. Le chatbot dit avoir parcouru certains articles d'actualité, comme CNN et ABC News, qui ont couvert la cérémonie des oscars ayant eu lieu en 2023. Et ChatGPT mentionne ensuite Everything Everywhere All At Once, film qui a justement presque tout raflé.

Il est d'ailleurs intéressant de noter, dans une vidéo de démonstration fournie par OpenAI, la société américaine derrière ChatGPT, que l'outil montre aussi sur quels sites il se rend pour récupérer des informations -- outre CNN et ABC News, on peut distinguer Variety et Box Office Mojo sur une autre requête qui demande les entrées de certains films en 2023.

Commander une table au restaurant avec ChatGPT

Autre évolution remarquable permise par l'ouverture de ChatGPT aux extensions : le chatbot pourra servir d'assistant pour donner des instructions qui pourront alors se répercuter sur des services tiers -- et partenaires. Onze entreprises figurent dans une première vague : Expedia, FiscalNote, Instacart, Kayak, Klarna Shopping, Milo Family AI, OpenTable, Shop, Speak, Wolfram et Zapier.

Les usages que l'on devine derrière sont évidents : réserver une table au restaurant (OpenTable), faire ses courses en ligne chez l'épicerie du coin (Instacart), prendre un vol (Expedia), se faire livre un produit et ainsi de suite. Ces plugins, actuels et futurs, peuvent « [aider] les utilisateurs dans toute une série de nouveaux cas d'utilisation », soutient OpenAI.

Avec Instacart par exemple, un internaute peut conserver avec ChatGPT pour lui demander les ingrédients pour une recette végétarienne et les commander auprès d'un commerce. ChatGPT retourne alors la liste des ingrédients, remplit le panier d'achat et génère un lien vers le site marchand. À l'internaute ensuite de finaliser le paiement, comme d'habitude.

ChatGPT plugins partenaires
Les premiers partenaires. // Source : OpenAI

La vidéo de démonstration montre d'ailleurs qu'il est manifestement possible de combiner plusieurs plugins. Dans la même requête, OpenTable a servi pour traiter une demande, tandis que Wolfram a calculé les calories de la recette impliquant les ingrédients commandés via Instarcart. Tout ce travail ne prend qu'une poignée de secondes.

Greg Brockman, le président et cofondateur d'OpenAI, indique sur Twitter que c'est un « déploiement itératif (en commençant par un petit nombre d'utilisateurs et de développeurs) pour apprendre au contact de la réalité ». Selon les observations et les retours avec ces onze pionniers, d'autres partenariats seront constitués, avec de nouvelles perspectives d'emploi de ChatGPT.

OpenAI promet que des barrières ont été installées pour éviter les soucis

Naturellement, OpenAI a réservé une rubrique aux « considérations de sécurité ». La société dit se servir entre autres de l'expérience de Microsoft sur la sécurité en matière de navigation, comme le filtre adulte pour empêcher la récupération de contenus problématiques ou le suivi de l'entreprise concernant la fiabilité des sources et la véracité des informations.

« Afin de respecter les créateurs de contenu et d'adhérer aux normes du web, l'agent utilisateur de notre plugin de navigateur est ChatGPT-User et est configuré pour respecter les fichiers robots.txt des sites web », poursuit OpenAI. Autrement dit, le chatbot va tenir compte des instructions techniques des sites, notamment sur la visibilité (indexation) des pages sur le web.

« Cet user-agent ne sera utilisé que pour prendre des mesures directes au nom des utilisateurs de ChatGPT et n'est pas utilisé pour explorer le web de manière automatique. Nous avons également publié nos plages de sortie IP. En outre, des mesures de limitation du débit ont été mises en œuvre pour éviter l'envoi d'un trafic excessif vers les sites web », continue OpenAI.

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Selon OpenAI, des garde-fous ont été mis en place. Seront-ils suffisants ? // Source : Numerama avec Midjourney

D'autres dispositions techniques sont aussi renseignées, spécialement sur la façon dont le plugin fonctionne. De plus, l'ouverture à onze partenaires pour l'instant est un signe additionnel de l'avancée progressive de la société sur ce terrain. Seule une poignée d'utilisateurs y accédera à court terme. L'ouverture se fera par étapes, selon un calendrier et des objectifs à la discrétion d'OpenAI.

Inévitablement, le pas franchi par OpenAI sera aussi l'occasion de voir s'il ne s'agira pas d'un faux pas, avec de nouveaux problèmes à la clé. Laisser le chatbot, via des plugins, agir au nom de l'internaute -- même s'il est à l'origine de la demande -- est peut-être la première étape vers une toute nouvelle classe de problèmes. Des tests ont montré que GPT-4 peut aller très loin, ce qui ne risque pas de s'arranger avec Internet.