Un Français a été arrêté à l’aéroport de New York, le 4 janvier 2023. Il est accusé par le ministère de la Justice américain d’avoir monté une arnaque NFT, et d’avoir récupéré près de 3 millions de dollars en crypto-monnaie.

Les NFT ont permis à un grand nombre de personnes de s’enrichir. Parmi elles, il faut bien évidemment compter Beeple, l’artiste qui a vendu le NFT le plus cher de l’histoire, à 69 millions de dollars. Mais il y a également un grand nombre d’escrocs qui ont tenté leur chance avec les non fungible tokens.

Il semblerait que le dernier d’entre eux soit un Français. Comme le rapporte BFMTV le 6 janvier 2023, Aurélien Michel, un développeur français de 24 ans, a été arrêté à l’aéroport John Kennedy de New-York le 4 janvier. Il est accusé d’avoir monté une arnaque qui a coûté plus de 2,9 millions de dollars aux acheteurs de ses NFT. Un sacré pactole — et une escroquerie passible de plusieurs années de prison.

Une collection frauduleuse de NFT

La collection d’Aurélien Michel, Mutant Ape Planet, est inspirée des célèbres Mutant Ape Yacht Club, dont les NFT valent jusqu’à plusieurs millions d’euros. Aurélien Michel promettait aux acheteurs de ses Mutant Ape Planet qu’ils auraient accès à des promotions exclusives et à des opportunités d’investissement. La collection, lancée en janvier 2022 sur OpenSea, compte plus de 6 000 NFT.

La collection de NFT Mutant Ape Planet, à l'origine de l'arnaque // Source : OpenSea
La collection de NFT Mutant Ape Planet, à l’origine de l’arnaque // Source : OpenSea

Cependant, après avoir acheté leur NFT, les clients d’Aurélien Michel n’auraient jamais reçu les contreparties promises. Le ministère de la Justice américain précise également qu’une fois l’argent versé, le développeur aurait transféré les fonds du projet vers son portefeuille personnel, et aurait cessé toute communication. « Au total, plus de 2,9 millions de dollars en crypto-monnaie ont été détournés », a déclaré le ministère.

Avant de fermer boutique pour de bon, Aurélien Michel aurait cependant envoyé un dernier message aux acheteurs, avec qui il échangeait sur un service de messagerie. Le développeur aurait admis avoir réalisé un « rug pull », un type d’arnaque où les investisseurs se font « retirer le tapis sous les pieds », et ne reçoivent jamais les contreparties prévues alors que les fondateurs partent avec la caisse. Aurélien Michel aurait cependant justifié son acte, expliquant qu’il n’avait « jamais eu l’intention d’arnaquer qui que ce soit, mais que la communauté était devenue trop toxique ». Pas sûre que l’excuse tienne devant un tribunal.

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