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Le « monde de métal » dans l'espace que voulait explorer la Nasa devra attendre

L'agence spatiale américaine renonce à un début de mission pour Psyché en 2022. La sonde partira plus tard pour un astéroïde très particulier, composé d'un alliage de métal.

Ce devait être l'un des grands rendez-vous de l'aventure spatiale en 2022 : le départ d'une sonde spatiale en direction d’un astéroïde métallique évoluant entre Mars et Jupiter. Finalement, il n'en sera rien. L'agence spatiale américaine a renoncé à procéder à un lancement cette année. La mission, intitulée Psyché, comme le nom donné à l'astéroïde, aura quelques années de retard.

Dans un point d'étape du 24 juin, la Nasa voit deux possibilités de lancement en 2023 et 2024, mais compte tenu des positions orbitales de la Terre et de l'astéroïde -- baptisé (16) Psyché --, la sonde n'arriverait sur zone qu'en 2029 ou 2030, selon l'année retenue. « Les dates exactes de ces périodes de lancement potentielles n'ont pas encore été déterminées », prévient la Nasa.

Psyché
Une représentation artistique de Psyché. // Source : NASA

Le problème qui s'est posé à la Nasa est un retard de livraison du logiciel de vol du vaisseau spatial et de l'équipement d'essai. Faute d'un délai suffisant pour vérifier leur qualité, la Nasa juge ne plus avoir assez de temps pour tout boucler avant la date limite. Ces tests sont « nécessaires » pour s'assurer du fonctionnement de la sonde en vol. C'est loin d'être secondaire.

Un monde de métal, différent de ce que l'on connait

Psyché est l'un des corps les plus gros de la ceinture d'astéroïdes et sa composition intrigue beaucoup les astronomes. Il est décrit comme un « monde de métal » par l'agence spatiale et l'université d'Arizona, qui a proposé l'étude de ce corps, du fait de ses caractéristiques atypiques. Il n'est pas fait de roche ou de glace, comme tant d'autres corps dans l'espace.

« Pour la toute première fois, nous explorons un monde fait non pas de roche ou de glace, mais de métal », se félicite d'ailleurs la faculté américaine sur la page dédiée au projet. La page, hélas, n'est pas encore tout à fait à jour : elle affiche encore un compteur suggérant un décollage dans les prochaines semaines (la fenêtre de tir s'étalait alors du 1er août au 11 octobre).

Accéder à Psyché permettrait d'avoir une fenêtre exceptionnelle sur l'histoire du Système solaire et mieux comprendre la formation des planètes, en particulier de leur noyau. Un corps comme Psyché partage des caractéristiques avec le cœur des planètes telluriques. Et Psyché est infiniment plus accessible que le centre de la Terre.

Vue d'artiste de 16 Psyché // Source : Peter Rubin (image recadrée)

« Dans les profondeurs des planètes telluriques, y compris la Terre, les scientifiques déduisent la présence de noyaux métalliques, mais ceux-ci se trouvent bien loin sous les manteaux et les croûtes rocheuses. Psyché offre une fenêtre unique sur ces éléments constitutifs de la formation des planètes et permet d'étudier un type de monde jusqu'alors inexploré », résume l'université.

La composition de l'astéroïde est supposée être un alliage de fer et de nickel, mais d'autres éléments particuliers pourraient être dénichés à la surface. La sonde pourra s'en assurer en se plaçant en orbite de Psyché à une altitude variant de quelques dizaines à plusieurs centaines de kilomètres. La sonde sera active un peu moins de deux ans sur place.

La mission Psyché devait décoller cette année avec le concours de la fusée lourde Falcon Heavy de SpaceX, qui est rarement employée. Il s'agit d'une fusée Falcon 9 qui bénéficie de l'appui de deux premiers étages de fusée Falcon 9, officiant ici comme des boosters latéraux. Le retard annoncé en juin ne remet pas en cause l'usage de ce lanceur pour la mission.