5 000 exoplanètes repérées : c’est peut-être un détail pour vous, mais pour les astronomes ça veut dire beaucoup
Presque 30 ans après l'annonce de la toute première exoplanète découverte, la recherche des mondes extrasolaires a énormément progressé.
Ce seuil a été franchi grâce à l'ajout de 65 nouvelles exoplanètes (dont WASP-189 b, HD 73583 b & c, TOI-1670 b & c...), localisées dans différents systèmes, au sein des archives de la Nasa ce 21 mars. Il faut bien faire la distinction entre les exoplanètes découvertes, qui font l'objet de publications dans des revues scientifiques reconnues et dont l'existence a été confirmée avec plusieurs techniques de détection, et les exoplanètes candidates dont la réalité reste à confirmer. C'est du premier groupe dont il s'agit ici.
Une brève vidéo mise en ligne par la Nasa permet de se rendre compte à quel point la découverte d'exoplanètes s'est intensifiée avec le temps. L'animation est accompagnée de sons : une note est jouée pour chaque nouveau monde découvert (plus l'exoplanète met du temps à faire le tour de son étoile, plus sa note est grave). Chaque cercle représente une exoplanète, avec une couleur dépendant de la méthode de détection.
À quoi ressemblent ces 5 000 exoplanètes ?
Les plus de 5 000 exoplanètes confirmées sont très variées. Certaines sont de petits astres rocheux, semblables à la Terre, tandis que d'autres sont bien plus grosses et gazeuses, ressemblant davantage à Jupiter.
Voici la répartition plus en détail :
35 % sont des planètes comparables à Neptune et Uranus en taille. Il peut s'agir de géantes glacées, mais aussi de planètes plus chaudes (même si les planètes de type Neptune chaud sont plutôt rares) ;
Puis, 31 % sont des planètes qualifiées de super-Terre : ce sont des planètes dont la taille est comprise entre celle de la Terre et de Neptune (ce type de planète n'existe pas dans notre système solaire). Elles peuvent être rocheuses, ou ressembler davantage à des mini-Neptune ;
30 % sont des géantes gazeuses, de la taille de Saturne ou de Jupiter (parfois plus grosses). Certaines sont plus chaudes que des étoiles ;
Enfin, 4 % sont des planètes de type terrestre : elles sont petites et rocheuses, de la taille de la Terre, ou plus petites encore.
Toutes les exoplanètes ne sont pas forcément, comme la Terre, en orbite autour d'une seule étoile. Certaines tournent autour de deux étoiles en même temps, ou autour de résidus d'une étoile morte.
Plusieurs méthodes existent pour détecter des exoplanètes. Les deux plus utilisées consistent soit à suivre le mouvement que l'exoplanète provoque sur son étoile (méthode des vitesses radiales), soit à voir l'occultation d'une étoile lorsque son exoplanète passe devant elle (méthode des transits). L'idéal, évidemment, est de pouvoir appliquer plusieurs méthodes à un même système, car ces techniques sont complémentaires.
Le nombre d'exoplanètes confirmées devrait continuer à grandir ces prochaines années, avec la mise en service de télescopes encore plus puissants et sensibles. James Webb, déjà dans l'espace, ou Nancy-Grace-Roman, qui sera lancé en 2027, devrait permettre de nouvelles détections.