La comète Léonard va-t-elle rester liée au Soleil ? Tout va se jouer à « quelques centimètres par seconde »
Elle s'apprête peut-être à quitter le système solaire pour de bon.
À son passage près du périhélie (là où sa distance au Soleil sera minimale), la comète pourrait prendre de la vitesse et repartir sur une orbite quelque peu déviée. Néanmoins, l'ESA prend des précautions, ajoutant que « c'est très difficile à dire pour l'instant », en raison de « l'incertitude sur la vitesse sortante de la comète Leonard ». En clair, il se pourrait également que l'objet reste lié à notre étoile.
« Quelques centimètres par seconde peuvent faire la différence »
« Quelques centimètres par seconde seulement dans la vitesse d'une comète peuvent faire la différence entre sa sortie du système solaire ou son retour dans plusieurs milliers d'années », poursuit l'agence. Les comètes libèrent du gaz (on appelle aussi cela le dégazage) et ce phénomène peut rendre assez complexe le fait de déterminer si elles sont bien dans le système solaire, ou si elles se déplacent en dehors.
Les comètes qui évoluent à l'extérieur du système solaire sont dites interstellaires. À ce jour, seuls deux objets venant de l'extérieur de notre système ont été identifiés : l'énigmatique 1I/ʻOumuamua et la comète 2I/Borisov.
La comète Leonard a été repérée pour la toute première fois en janvier 2021, lorsqu'elle était à une distance de 5 unités astronomiques (la distance entre le Soleil et Jupiter). Le 12 décembre, C/2021 A1 (Leonard) se trouvera au plus près de la Terre, à plus de 35 millions de kilomètres. Pour la voir à ce moment-là, il faudra certainement des jumelles ou un petit télescope. Leonard est une comète dite à longue période, d'environ 83 000 ans. Ce n'est sans doute pas son premier passage près du Soleil, selon l'Observatoire de Paris.
Il ne faudra sans doute pas s'attendre à un spectacle aussi impressionnant qu'avec la superbe comète C/2020 F3 (NEOWISE), qui avait marqué l'été 2020 -- on pouvait même la voir en région parisienne à l'œil nu.