L’hypothétique Planète Neuf n'est peut-être pas si éloignée du Soleil
À supposer que la Planète Neuf existe, où est-elle ?
« Des indices de la possibilité d'une planète massive bien au-delà de l'orbite de Neptune ont émergé depuis près de vingt ans », rappellent les scientifiques. À l'origine de l'hypothèse, il y a la découverte d'un groupe d'objets de la ceinture de Kuiper, une zone lointaine du système solaire, dont l'excentricité semblait suggérer une perturbation gravitationnelle non identifiée. Le scénario d'une planète cachée aux confins du système solaire, qui resterait à découvrir, a été envisagé. Depuis, l'hypothèse est régulièrement étudiée, pour chercher des moyens de mettre la main sur la Planète Neuf, ou pour contester l'éventualité de son existence.
Dans un thread sur Twitter, le co-auteur de l'étude et astronome Michael Brown détaille la méthode qui a été suivie : « L'article (enfin !) prend toutes les observations du système solaire externe et essaie de les retourner pour en savoir plus sur l'orbite et la masse de la Planète Neuf d'une manière statistiquement significative ». La carte qu'il intègre à son thread permet d'obtenir une estimation de la zone dans laquelle l'astre devrait se situer dans le ciel. « Malheureusement, les données ne nous indiquent que la trajectoire orbitale, pas OÙ elle se trouve dans la trajectoire orbitale », précise le scientifique.
https://twitter.com/plutokiller/status/1429971129414782980
« À portée d'un grand nombre de relevés du ciel »
« Nous effectuons la première évaluation statistique rigoureuse des éléments orbitaux de la Planète Neuf », peut-on lire dans l'étude. Les scientifiques présentent ainsi la carte qu'ils ont obtenue comme une aide pour tenter de rechercher l'hypothétique neuvième planète du système solaire.
Leurs calculs leur permettent aussi de constater que l'astre pourrait évoluer plus proche de l'étoile qu'on ne l'avait soupçonné. Cela pourrait avoir des conséquences pour le rechercher, car « à sa magnitude prédite la plus brillante, la Planète Neuf pourrait bien être à portée d'un grand nombre de relevés du ciel effectués avec un télescope modeste », concluent les auteurs.