Presque prête pour la Lune, l'immense fusée SLS reçoit son logiciel de vol
Il a beau avoir des boosters impressionnants et un étage central de plus de 60 mètres de haut, le SLS ne serait rien sans ce logiciel qui vient d'être installé dans ses ordinateurs.
Mais avant d'en arriver là, il faut s'assurer que le SLS et son nouveau logiciel fonctionnent correctement, ce qui va être l'objet des travaux des mois à venir. L'agence spatiale américaine avait déjà mené plusieurs Green Run ces derniers mois, c'est-à-dire des simulations de décollage pour voir si les moteurs résistaient au choc. Des tests réussis mais désormais il faut aller plus loin, en intégrant le logiciel de vol aux simulations.
300 000 scénarios de vol
Cela signifie que les ingénieurs vont tester plusieurs scénarios de vol afin d'être certains que tout se passe bien le jour J. Un ingénieur de la NASA détaille : «Notre campagne de tests implique plus de 300 000 différents scénarios de mission pour s'assurer que tout est qualifié pour le vol habité. Chaque scénario vise à évaluer les différentes situations que le véhicule peut rencontrer pendant le lancement et le vol.» Ces scénarios peuvent impliquer des problèmes liés à la météo, ou alors une défaillance sur telle ou telle pièce de l'ensemble de cette mécanique. À chaque fois, il faut s'assurer que le logiciel de vol s'adapte à la situation. Au fur et à mesure des tests et de la collecte des données, d'autres essais plus complexes auront lieu pour couvrir tous les cas de figure.
Des précautions loin d'être superflues, car, avant que des êtres humains montent à bord de la capsule, les défis sont nombreux. Il faut faire passer ce géant de 0 à 27 000 kilomètres par heure et s'assurer que les connexions avec le vaisseau Orion sont bonnes. Ces tests vont servir à réduire l'incertitude qu'il y a autour de cette opération.
La NASA précise bien que si l'assemblage du lanceur et les tests au sol sont généralement ce qui est le plus suivi et le plus spectaculaire, l'étape qui vient est de loin la plus compliquée et la plus importante. Lors de la mission Artemis I, tout sera scruté à la loupe, et si un seul problème est détecté, cela peut se révéler capital pour la suite de la mission où, avec des humains à bord, il n'y a pas le droit à l'erreur.