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L’humanité a utilisé 173 % de la biocapacité de la Terre : concrètement, cela veut dire quoi ?

En 2017, nous avons utilisé 173 % de la biocapacité de la Terre, révèle une étude récente. Une tendance qui ne fait que s'aggraver, et devient de plus en plus problématique pour certains pays. 

173 % de la biocapacité de la Terre : c’est ce que l’humanité a utilisé en 2017. Ce chiffre choc est révélé dans une étude sur le rôle de sécurisation des ressources dans la lutte contre la pauvreté, publiée le 26 avril 2021 dans Nature. Mais que signifie-t-il exactement ? 

Ce qu’on l’appelle biocapacité est la capacité d’un écosystème à régénérer les ressources utilisées et absorber les déchets produits. Lorsque « nous avons pêché plus de poissons, abattu plus d’arbres, construit et cultivé sur plus de terres que ce que la nature peut nous procurer au cours d'une année », explique le site du WWF, c’est que nous avons atteint le stade au-delà duquel notre empreinte écologique dépasse la biocapacité de la planète. 

L’ONG précise : « Cela marque également le moment où nos émissions de gaz à effet de serre par la combustion d’énergies fossiles auront été plus importantes que ce que nos océans et nos forêts peuvent absorber.»

72 % de la population est menacée par ce problème

Chaque pays n’exploite pas la biocapacité de son territoire de la même façon. Les auteurs de l’étude publiée dans Nature les classent dans quatre catégories :

C’est évidemment les pays de la dernière catégorie qui sont dans la situation problématique. Le plus inquiétant reste qu’ils représentent une part toujours plus importante de la population mondiale. Alors que cette catégorie rassemblait déjà 57 % de la population en 1980, le chiffre a grimpé à 72 % en 2017. Pour ne rien arranger, dans le même intervalle, la surexploitation de la biocapacité de la Terre a, elle aussi, fortement augmenté : de 119 % à 173 %.  

L'impact sur la planète n'est pas lointain

Cette situation pose de graves problèmes, notamment le maintien de la pauvreté dans ces pays, notent les auteurs de l’étude publiée dans Nature. Ils mettent également en garde contre l’idée erronée que l'impact de cette surexploitation serait lointain. Certes, il n’y a pas de délai type, car il varie en fonction de l’élément biologique analysé. Mais « la surexploitation est par définition une situation qui ne peut pas perdurer éternellement (...) Les réserves d’eaux souterraines et les lacs en surface peuvent réduire drastiquement en quelques décennies. C’est arrivé dans de nombreux endroits, tels que le lac Tchad, la mer d’Aral, l’aquifère Ogallala et la vallée centrale Californienne. La surpêche a mené à l’effondrement de certaines zones de pêche, et les émissions carbone liées à la combustion d'énergie fossile ont contribué à une accumulation de gaz à effet de serre .» L’étude donne également l’exemple d’une forêt qui mettrait 50 ans à se former et dont les arbres seraient coupés à un rythme de 2 % par an : « Elle se retrouverait sans arbre mature en 25 ans. »

Les auteurs de l’étude recommandent cinq stratégies pour lutter contre ces menaces :