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Pourquoi la HAS recommande une seule dose de vaccin pour les ex-malades du Covid

La HAS a émis de nouvelles recommandations pour vacciner les personnes ayant contracté la maladie Covid-19.

Comment vacciner contre le coronavirus les personnes qui en ont été déjà été atteint ? Si elles disposent d'une immunité développée naturellement, celle-ci reste encore peu comprise : on ne connait pas encore parfaitement quel est le niveau de cette immunité en fonction des profils de patients, ni combien de temps elle dure. Des études montrent que la production d'anticorps face à la maladie Covid-19 pourrait générer une immunité stable de 5 à 7 mois (étude publiée dans Immunity le 17 novembre 2020), ou potentiellement jusqu'à 8 mois (dans Science, le 5 février 2021).

En France, la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de revoir ses recommandations, à partir des connaissances actuelles sur l'immunité contre le coronavirus, principalement sur la base des travaux de la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) qui a remis ses résultats directement à la HAS. Dans un communiqué publié ce 12 février 2021, elle demande à ce que le délai avant la vaccination s'étende sur 3 mois, minimum, jusqu'à 6 mois, maximum, après la guérison. Le créneau est donc de 3 à 6 mois.

L'autorité sanitaire recommande également qu'une seule dose de vaccin soit administrée aux anciens malades du coronavirus, dans ce délai.

La dose unique de vaccin joue un rôle de rappel

Tout l'enjeu de la gestion des stocks est justement de s'assurer que tout le monde reçoive bien les deux doses : la combinaison de deux injections, à un intervalle strictement prédéfini par les essais cliniques, est absolument essentielle pour les vaccins d'AstraZeneca, Pfizer et Moderna. La première dose confère un début d'immunité, mais c'est le « boost » fourni par la deuxième dose qui inscrit l'immunité dans le temps.

Cette méthode repose sur le principe que la personne vaccinée n'a pas déjà développé d'anticorps contre le coronavirus avant la vaccination. Mais pour les patients guéris de la maladie, il en va autrement. « À ce stade des connaissances, les personnes ayant déjà été infectées conservent une mémoire immunitaire. Cela conduit la HAS à ne proposer qu’une seule dose aux personnes ayant été infectées par le SARS-CoV-2, quelle que soit l’ancienneté de l’infection. La dose unique de vaccin jouera ainsi un rôle de rappel », explique l'autorité.

Pour illustrer, avoir contracté le coronavirus il y a 3 à 6 mois peut être perçu comme l'équivalent d'une première dose : le corps dispose déjà d'anticorps contre cette maladie. Une seule dose de vaccin suffit alors à rebooster l'immunité et à la réinscrire dans le temps. Une deuxième dose ne serait pas utile ; ce qui n'est pas anodin pour la gestion des stocks.

Deux règles supplémentaires

Puisque l'injection d'une seule dose du vaccin pour les personnes guéries part du principe que des anticorps ont déjà été développés par le patient, une exception est posée par la HAS pour les personnes présentant une immunodépression avérée. Elles ne développent pas facilement d'anticorps, le schéma vaccin habituel doit donc être appliqué.

L'autorité ajoute enfin qu'en cas de contraction de la maladie Covid-19 après la première injection du vaccin, alors la deuxième dose ne doit pas être administrée dans le délai habituel de quelques semaines, mais bien 3 à 6 mois après la guérison, comme pour toute personne ayant été infectée par le coronavirus.