Hayabusa-2 : voici à quoi ressemblent les échantillons récoltés sur l'astéroïde Ryugu
Début décembre 2020, la sonde Hayabusa-2 est revenue sur Terre avec, en son sein, des échantillons collectés sur l'astéroïde Ryugu.
L'équipe de recherche a d'ores et déjà eu l'occasion de constater que du gaz emprisonné dans la capsule « différait de la composition atmosphérique de la Terre ». L'agence spatiale se réjouit que ce soit le « tout premier retour d’échantillon au monde d’un matériau à l’état gazeux depuis l’espace lointain.»
Depuis lors, l'analyse des échantillons progresse activement. Le 24 décembre dernier, la JAXA a diffusé de nouvelles images, relayées sur son compte Twitter. La capsule contient effectivement différentes « chambres ». Après la chambre A à la mi-décembre, les chambres B (vide) et C ont été ouvertes le 21 décembre. Sur la photographie ci-dessus, on voit des échantillons issus des chambres A (gauche) et C (droite).
Un « objet artificiel » (issu du tir de projectile)
Dans la chambre C, les échantillons sont plus épais. L'un des fragments les plus larges récupérés par Hayabusa-2 mesure ainsi jusqu'à 1 centimètre. Cela s'explique par une méthode différente dans la collecte. Lors de la première collecte, via la chambre A, Hayabusa-2 a tiré un petit projectile pour récupérer des morceaux de roche de surface sur l'astéroïde. En revanche, pour la deuxième collecte, la sonde a généré un plus gros cratère en provoquant un impact plus puissant. Le but était de piocher des échantillons plus profondément dans l'astéroïde.
Cette méthode de collecte a d'ailleurs laissé une trace que vous pouvez observer vous-même sur la photographie. Le petit éclat brillant, qui diffère du reste et qui est pointé par une flèche sur l'image, n'est pas un éclat de roche. Il s'agit d'un « objet artificiel ». Son origine n'est pas encore pleinement confirmée par l'analyse, mais la JAXA explique que le plus probable est que ce soit un morceau d'aluminium issu du tir de projectile.