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Faut-il vraiment avoir peur de l'astéroïde qui a une chance sur 7 000 de heurter la Terre ?

Un astéroïde a 1 chance sur 7 299 de heurter la Terre en septembre 2019, d'après l'ESA. Y a-t-il vraiment lieu de s'alarmer ? Voilà les raisons pour lesquelles il ne faut pas trop s'inquiéter.

Mise à jour du 22 juillet à 10h : L'ESA ne considère plus que l'astéroïde 2006 QV89 présente un risque de heurter la Terre en septembre prochain. Le 16 juillet 2019, l'agence spatiale a annoncé que l'objet « n'est pas sur une trajectoire de collision pour cette année ». Le risque (limité) d'une collision en 2019 est donc écarté. 2006 QV89 reste dans la « Risk List » (le prochain risque d'impact est prévu pour septembre 2023).

Article original : Vous feriez bien de profiter de votre été car un astéroïde aurait prévu de heurter la Terre : vous avez peut-être lu ce genre de prédiction alarmiste ici ou depuis le 6 juin 2019. Ce jour-là, l'Agence spatiale européenne (ESA) a mis à jour sa « Risk List ». Elle prévoit qu'un astéroïde a 1 chance sur 7 299 de frapper notre planète le 9 septembre 2019. Faut-il vraiment s'inquiéter ?

L'astéroïde en question est 2006 QV89C'est un astéroïde Apollo, qui croise l'orbite de la Terre. Il mesure environ 40 mètres de diamètre (soit un peu moins que la largeur d'un terrain de football). Il est classé en quatrième position sur la liste de l'ESA. Mais ne courrez pas vous terrer dans un bunker : la probabilité que l'objet nous touche est infime.

À quoi sert cette liste de l'ESA ?

Pour comprendre cela, il faut rappeler en quoi consiste la « Risk List » de l'ESA. L'agence spatiale explique qu'il s'agit de l'inventaire des objets pour lesquels « une probabilité d'impact à valeur non nulle » a été détectée. Autrement dit, elle regroupe tous les objets qui n'ont pas une chance égale à zéro de frapper la Terre. La liste peut donc contenir des objets qui ont une chance infime de le faire. Comme le fait remarquer Universe Today, elle ne signifie pas que ces objets sont énormes ou qu'ils mettent en danger l'humanité. Aucune « mission Armageddon » n'est prévue pour les faire exploser. Ils font simplement l'objet d'une surveillance. 870 objets se trouvent actuellement dans cette liste et certains ont un plus gros diamètre que 2006 QV89.

L'ESA estime que l'astéroïde a une chance sur 7 299 de frapper la Terre. « Aucun astéroïde connu ne pose un risque significatif d'impact avec la Terre pendant les 100 prochaines années », rappelle la NasaLe plus haut risque d'impact connu concerne l'astéroïde 2009 FD (un autre astéroïde Apollon). Il a une chance sur 694 d'entrer en collision avec la Terre le 29 mars 2185. Autrement dit, le risque d'un impact est estimé à moins de 0,2 %. Pour 2006 QV89, ce risque est en dessous de 0,02 %.

On peut également comparer la taille de l'astéroïde à celle de l'objet qui a mis fin au règne des dinosaures sur Terre. Son diamètre est estimé à au moins 10 kilomètres. Les scientifiques ont aussi montré que la collision qui s'est produite il y a 66 millions d'années s'est passée à l'un des pires endroits possibles sur Terre. La probabilité qu'il provoque une extinction de masse était réduite : le lieu de l'impact a joué un rôle important.

L'astéroide 2006 QV devrait passer à 6,2 millions de kilomètres de la Terre, lorsqu'il sera le plus proche de nous. À titre de comparaison, la Lune est à 384 400 kilomètres de la Terre (soit 30 Terre que l'on placerait les unes à côté des autres).

Une autre liste prioritaire

Il n'y a donc pas de raison de s'inquiéter sérieusement du passage de 2006 QV89. Il faut savoir que l'Agence spatiale européenne tient à jour une autre liste, baptisée « Priority List » : elle classe les nouveaux objets célestes en fonction de la nécessité de les observer (entre « urgent », « nécessaire », « utile » et « priorité faible »). Si l'un de ces astéroïdes s'approche un peu trop de la Terre, il est déjà un peu plus raisonnable de s'inquiéter de la situation.

À supposer qu'un astéroïde menace un jour effectivement la survie de l'humanité, les scientifiques ne sont par ailleurs toujours pas d'accord sur la conduite à tenir. Pulvériser l'objet ne servirait peut-être à rien et dévier sa trajectoire devrait s'avérer complexe.