Des « nanopixels » ont été inventés par des ingénieurs. Ces minuscules pixels, les plus petits conçus à ce jour, pourraient être intégrés dans des écrans flexibles ou couvrant de grandes surfaces.

Ces « nanopixels » sont les plus petits pixels jamais créés. Leur taille est un million de fois plus petite que celle des pixels que l’on trouve dans nos smartphones — par exemple, l’écran 5,8 pouces d’un iPhone XR en contient 2 740 500 (2436 x 1125 pixels).

Le 10 mai 2019, des ingénieurs de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) ont annoncé qu’ils étaient parvenus à créer ces plus petites unités existantes pour constituer une image. Dans la revue Science Advances, ils expliquent comment leurs pixels pourraient être utilisés dans des écrans flexibles, comme ceux couvrant la surface d’un bâtiment par exemple.

Des pixels bien plus petits que ceux qui composent ce T-Rex. // Source : Pixabay (photo recadrée)

Des pixels bien plus petits que ceux qui composent ce T-Rex.

Source : Pixabay (photo recadrée)

Leur principal intérêt est qu’il n’est pas nécessaire de fournir de l’énergie au pixel pour qu’il conserve la même couleur : cela simplifierait leur usage sur de grandes surfaces. Ils pourraient aussi équiper des fenêtres ou des panneaux de signalisation électriques. Plus original, la possibilité de les utiliser sur des vêtements est même évoquée : le but avancé serait d’imiter les capacités de camouflage d’un caméléon.

De l’or au centre de chaque pixel

Si l’on pouvait les regarder de près, à quoi ressembleraient ces pixels d’une taille de l’ordre du nanomètre ? À titre d’indication, 1 nanomètre équivaut à un milliardième de mètre. Chacun des pixels possède en son centre une minuscule particule d’or dont le diamètre s’estime en « milliardième de mètre ». La particule d’or est posée sur une surface qui réfléchit la lumière. Elle est également entourée d’une couche de polymère, dont la composition chimique évolue lorsqu’on l’alimente en électricité. Le pixel peut ainsi théoriquement adopter n’importe quelle couleur du spectre visible.

D’après les chercheurs, ce système « réduit l’épaisseur d’un dispositif de 100 fois par rapport aux écrans haute définition », écrivent-ils. Pour l’instant, ces minuscules pixels doivent encore faire leurs preuves. Les scientifiques prévoient d’enrichir la gamme de couleurs qu’ils peuvent adopter. Ce n’est qu’ensuite qu’ils pourront songer à des applications plus concrètes de leur invention — en espérons-le, plus utiles que ces écrans flexibles intégrés dans des sacs Louis Vuitton.

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