La NASA avait commandé un rapport afin d’évaluer ses chances d’aller sur Mars dans les prochaines années. Il faudra visiblement attendre la fin des années 2030 pour effectuer une telle prouesse.

Donald Trump et le Congrès américain espéraient pouvoir lancer la première mission avec des humains sur Mars dès 2033 (voire avant). Mais selon un rapport indépendant commandé par la NASA et rendu public le 19 avril, il faudra faire preuve de plus de patience. Selon ses conclusions, il serait très improbable qu’un humain puisse aller sur Mars avant la fin des années 2030.

De nombreux outils restent à développer

Le rapport a été rédigé par le Science and Technology Policy Institute, à la demande de la NASA. Ses membres ont évalué les outils techniques dont dispose actuellement l’agence spatiale américaine, ainsi que les moyens financiers disponibles.

Un extrait du panorama immortalisé par Opportunity. // Source : NASA/JPL-Caltech/Cornell/ASU (photo recadrée)

Un extrait du panorama immortalisé par Opportunity.

Source : NASA/JPL-Caltech/Cornell/ASU (photo recadrée)

Le programme imaginé par la NASA comporte 5 phases. Le premier serait est relativement modeste, puisque l’objectif est de se mettre en orbite autour de Mars, voire autour de Phobos, l’une de ses lunes. Dans un premier temps, il ne s’agit donc pas d’atterrir sur Mars mais de se positionner dans sa périphérie. Les autres phases suivraient ensuite, jusqu’au grand moment, avec un équipage sur place

Cela dit, les experts sont critiques sur les délais évoqués, qu’ils jugent trop optimistes. En effet, certaines technologies qui devraient être testées dès 2022 si l’on voulait aller sur Mars en 2033 ne sont toujours développées. Elles sont pourtant indispensables : il manque ainsi des systèmes de survie en cas d’urgence et le DST, un véhicule qui permettrait de voyager entre Mars et la Lune.

120 milliards de dollars ?

Le rapport suggère que la facture pour la première expédition martienne atteindra les 120 milliards de dollars (soit 106 milliards d’euros environ). Ce prix comprend le lanceur, le DST, un avant-poste lunaire, un module d’habitation, mais aussi tout le matériel qui serait nécessaire pour explorer les environs et mener des recherches scientifiques, une fois les astronautes arrivés sur place. Il comprend également quelques missions dont l’objectif est d’atterrir sur la Lune.

Le satellite naturel de la Terre pourrait office de relais indispensable pour aller plus loin dans l’espace. Dernièrement, la Lune a fait l’objet d’une attention toute particulière du gouvernement américain. Le vice-président Mike Pence souhaite ainsi que l’Amérique y retourne dès 2024. Là encore, le rapport douche l’enthousiasme de l’exécutif américain : le Science and Technology Policy Institute estime qu’il faudra attendre 2028 pour que ce scénario se produise.

Donald Trump souhaite que Mars reste une priorité pour la NASA. Dans un texte précisant en mars les objectifs de l’agence spatiale, il a expliqué qu’il n’était pas question de se concentrer uniquement sur la Lune, au détriment de Mars. Les deux territoires l’intéressent tout autant.

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