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Pour notre cerveau, tenter d'oublier des choses est plus intense que de les apprendre

Votre cerveau est loin d'être passif lorsque vous essayez d'effacer un souvenir de votre mémoire. Tenter d'oublier demande un effort mental plus important que d'apprendre, notent des scientifiques.

Vous avez l'impression qu'apprendre demande un effort colossal à votre cerveau ? Il doit faire un effort encore plus intense pour tenter d'oublier. Deux psychologues de l'université du Texas et une neurologue de l'université de Pennsylvanie ont présenté cette découverte dans la revue Journal of Neuroscience le 11 mars 2019.

Leurs travaux viennent remettre en question l'idée selon laquelle le fait d'oublier intentionnellement serait un processus passif pour le cerveau. « Oublier délibérément peut impliquer bien plus d'attention, et non pas moins, pour les informations indésirables », écrivent les auteurs.

Impossible de se souvenir de chaque information

« Le cerveau humain ne peut pas se souvenir de tout », commencent par rappeler les scientifiques. L'oubli joue paradoxalement un rôle important dans l'apprentissage : notre cerveau reçoit beaucoup trop d'informations pour que nous les préservions toutes. Notre mémoire s'adapte alors en écartant des informations.

Lorsque nous tentons d'ôter certaines informations de notre mémoire, les chercheurs montrent que cela a une incidence sur notre système sensoriel. Il regroupe les différentes aires du cortex cérébral -- la substance grise située en périphérie des hémisphères du cerveau -- chargée de traiter les informations saisies par nos sens (vision, audition, toucher, goût, odorat).

Dans ces zones, l'activité cérébrale nécessaire pour oublier intentionnellement une information peut se révéler plus intense qu'au moment de se souvenir. « L'intention d'oublier augmente l'activation de la mémoire », explique Tracy Wang, du département de psychologie de l'université du Texas et co-autrice de l'étude, dans un communiqué.

Oublier des visages semble plus difficile

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont mené une expérience avec 20 participants. Ils ont observé des images colorées représentant des scènes, des visages et des objets. Ils ont reçu pour consigne de se remémorer certaines d'entre elles et de tenter d'en oublier d'autres. Au cours de l'expérience, la technique de l'imagerie par résonance magnétique a été utilisée afin d'observer le cerveau des participants de façon non invasive.

Les personnes avaient plus tendance à oublier les scènes que les visages présentés. Selon les chercheurs, cela s'explique par le fait que des émotions sont plus souvent associées à cette deuxième catégorie d'images.

Notre cerveau et ses expériences sensorielles continuent de fasciner la communauté scientifique : une récente étude s'interrogeait sur la possibilité de faire cesser les émotions liées à la douleur.