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On s'habitue déjà beaucoup trop au changement climatique, et ça se voit rien qu'avec des tweets

En analysant des tweets publiés aux États-Unis, des chercheurs ont estimé que le changement climatique se banalise. Les températures inhabituelles suscitent moins de publications avec le temps.

Les tweets à propos de la météo montrent que nous nous sommes déjà (trop) habitués au changement climatique. Des chercheurs américains et canadiens sont parvenus à cette conclusion dans une étude publiée le 25 février 2019 au sein de la revue PNAS.

D'après eux, les publications sur les réseaux sociaux témoignent d'un phénomène d'accoutumance face aux changements climatiques. « Il est peu probable que la hausse des température seule soit suffisante pour susciter un soutien généralisé aux politiques de limitation », concluent les chercheurs.

Comme des grenouilles dans une casserole

Quel est le rapport avec Twitter ? C'est dans le réseau social que les chercheurs sont allés puiser leurs données. À partir de 2 milliards de tweets publiés entre mars 2014 et novembre 2016 aux États-Unis, les spécialistes ont isolé 6 000 tweets parlant du climat, en utilisant la méthode du « sac de mots ». Ces publications ont un point commun : elles sont publiées lorsque les températures sont inhabituelles, voire extrêmes.

Les chercheurs utilisent des données sur les températures maximales journalières et les précipitions totales survenues entre 1981 et 1990. Ils s'en servent pour créer une période de référence, afin d'estimer quelles ont été les températures moyennes de chaque région.

Les tweets des internautes sont ensuite mis en relation avec les véritables évolutions de la température depuis cette période. Ces éléments permettent aux auteurs d'affirmer que l'intérêt porté à ces températures « dépend des expériences passées et des attentes qui en résultent ». Autrement dit, même si la météo continue d'être préoccupante les années suivantes, les internautes s'en émeuvent moins souvent sur Twitter.

Les auteurs comparent cette situation à la « fable de la grenouille » : elle permet de comprendre pourquoi un individu peut s'habituer à une situation pourtant grave. Une grenouille plongée dans un récipient d'eau chaude en sortira d'un bond. Si on pose cette même grenouille et que l'eau se réchauffe progressivement, elle pourrait s'y habituer et ne pas réagir alors même qu'elle court le même danger.

Les personnes qui tweetent sont comparées à la grenouille de la fable : « Les effets négatifs d'un environnement changeant progressivement se banalisent » et aucune mesure n'est prise pour éviter le résultat final -- pour lequel nous n'aurions jamais opté si on nous l'avait proposé au départ. Notre définition de la météo « normale » est évolutive.

L'étude ne s'intéresse cependant qu'aux températures ambiantes. Elle n'explore pas l'impact d'événements plus spectaculaires, comme des tempêtes, des sécheresses ou des incendies, qui pourraient être moins facilement banalisés.