FarOut n’est plus l’objet le plus lointain que nous connaissons du système solaire. L’astronome à l’origine de sa découverte a identifié un nouveau corps céleste, qu’il a baptisé FarFarOut.

L’astronome Scott S. Sheppard devait présenter en détail la découverte de « FarOut », la planète naine connue la plus éloignée de nous. Une météo peu clémente a retardé sa conférence d’un jour, au 21 février 2019, et lui a laissé le temps de découvrir un nouvel astre encore plus lointain : « FarFarOut ».

« Il neigeait, je n’avais rien à faire donc j’ai regardé les données […] et j’ai trouvé cet objet la nuit dernière », a annoncé le chercheur de la Carnegie Institution (Washington) lors de cette conférence. L’objet céleste qu’il a observé est situé à 20 milliards de kilomètres du Soleil. FarFarOut est 140 fois plus lointain que nous de l’étoile — notre propre distance au Soleil est de 149 millions de kilomètres.

Encore plus loin que FarOut

La planète naine FarOut, ou « 2018VG18 », que Scott S. Sheppard avait identifiée en décembre 2018, se situe à 18 milliards de kilomètres de la Terre. Si la découverte de FarFarOut est confirmée, 2018VG18 perdra son titre de corps céleste le plus distant observé dans le système solaire.

L’objet le plus proche de FarFarOut que nous connaissons bien est Pluton, l’astre déchu de son grade de planète et le plus grand astre connu dans la ceinture de Kuiper. Cet zone en forme d’anneau est composée de petits corps, vestiges de la formation du système solaire, et de planètes naines.

C’est au-delà cet endroit que Scott S. Sheppard et son équipe observent l’espace. D’après eux, la manière dont les ces objets lointains sont regroupés peut s’expliquer par la présence d’une planète hypothétique, parfois surnommée « Planète X ».

L’étude de FarFarOut ne fait que commencer

L’astronome a précisé qu’il restait encore tout à découvrir de FarFarOut. « Il est très léger, il est à la limite de notre capacité à le détecter. Nous savons juste qu’il est très très loin », s’est amusé Scott S. Sheppard.

FarFarOut pourrait être composé de deux sphères — rappelant ainsi la forme d’Ultima Thulé. Pour Scott S. Sheppard, c’est peut-être le signe qu’il est un vestige de la planète tant recherchée. Peut-être est-il « en train de nous raconter comment la formation de la planète s’est produite », a noté l’astronome. Le spécialiste estime qu’il faudra presque 2 ans pour obtenir des données permettant d’en savoir davantage sur FarFarOut.


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