Le cerveau de votre chien à appris à distinguer votre visage d'humain par rapport aux canidés
Lorsque Médor vous regarde, son cerveau sait certainement que vous êtes un humain et non pas un chien.
Ils ont constaté que des zones spécifiques du cerveau de plusieurs chiens domestiques s'activaient pour reconnaître, d'une part, les visages des êtres humains et, d'autre part, ceux des autres chiens.
Ces zones sont « adjacentes mais distinctes » et se trouvent dans le cortex temporal gauche du cerveau -- dans sa partie latérale et inférieure.
Un traitement sélectif des visages
Les auteurs notent que de précédentes études ont déjà démontré que les chiens sont capables de faire un « traitement sélectif » des visages humains et canins. La nouvelle expérience des chercheurs américains montre que les zones activées dans le cerveau sont différentes.
Pour analyser cette activité cérébrale, les scientifiques ont utilisé la technique de l'imagerie par résonance fonctionnelle (IRMf). Elle a servi à voir comment 12 chiens, âgés de 6 mois à 3 ans, réagissaient au moment de voir des images humains -- qui leur étaient familiers ou non -- et de chiens.
« Nous avons identifié différentes régions du cerveau des chiens pour le traitement spécifique des visages d'humains et de chiens », confirme l'étude.
Les émotions jouent un rôle
Les chercheurs restent prudents dans leur conclusion, en indiquant qu'il serait « prématuré de conclure qu'une région spécifique du cerveau du chien est impliquée dans la perception du visage. »
Chez les humains, les chercheurs rappellent que certaines zones du cerveau sont aussi activées lorsqu'on leur présente des images de chiens qu'ils connaissent. Les chiens semblent imiter cette manière de traiter l'information, en utilisant eux aussi « des informations d'identité et des informations émotionnelles », écrivent les scientifiques.
L'article s'achève en tentant d'expliquer pourquoi les chiens ont développé ces zones adjacentes dans leur cerveau. D'après les chercheurs, cela pourrait être lié au fait que les chiens domestiques sont considérés par les humains comme des membres à part entière de la famille.
Cette expérience « sociale » pourrait expliquer l'existence d'une telle plasticité neuronale chez les chiens habitués à une présence humaine.