La mission Saocom 1A opérée par SpaceX décolle le 7 octobre 2018. En apparence très classique, le vol sera l’occasion de faire revenir le lanceur sur un site d’atterrissage situé à proximité du point de lancement, à Vandenberg.

Mise à jour — Tout s’est bien passé pour SpaceX. Dans la nuit du dimanche 7 au lundi 8 octobre, l’entreprise américaine a déployé avec succès le satellite argentin Saocom 1A, qui évoluera en orbite basse. Par ailleurs, le premier étage du lanceur, programmé pour revenir sur Terre, a réussi son atterrissage sur la côte Ouest des États-Unis. Il s’agissait d’une grande première pour la société (les précédents atterrissages se faisaient sur la côte Est).

Quelle est la mission ?

En apparence, c’est une mission tout ce qu’il y a de plus classique pour SpaceX : avec son lanceur Falcon 9, l’entreprise américaine doit mettre en orbite le satellite Saocom 1A pour le compte de la Comisión Nacional de Actividades Espaciales (CONAE), l’agence spatiale argentine. Un deuxième vol doit avoir lieu plus tard, pour positionner Saocom 1B. Les deux satellites sont dédiés à l’observation de la Terre.

Mais en réalité, la mission Saocom 1A sera l’occasion pour SpaceX de procéder à la récupération du premier étage de sa fusée directement à Vandenberg, sur une zone d’atterrissage située non loin du site de lancement, au lieu de miser sur une barge océanique déployée au large des côtes américaines.

Par le passé, SpaceX a déjà réussi une manœuvre similaire, à Cap Canaveral, en Floride, dans des conditions différentes, les deux spots étant bien plus éloignés entre eux.

Cette manœuvre pourrait d’ailleurs provoquer un bang supersonique (sonic boom, mais cela n’a rien à voir avec Guile), audible par la population se trouvant dans les environs. L’armée américaine prend ce scénario très au sérieux, puisque un communiqué a été publié le 2 octobre pour prévenir les habitants en amont.

« Les résidents des environs pourraient distinguer le premier étage revenir à la base de Vandenberg, y compris de multiples dégagements de flammes au niveau du moteur qui sont associés à l’atterrissage. Pendant la tentative d’atterrissage, ils pourraient entendre un ou plusieurs bangs supersoniques », écrivent les militaires, pour anticiper les craintes face au bruit très fort qu’un tel phénomène produit.

Pour cet essai, il a fallu que SpaceX prévienne les autorités très en amont : Le site Spaceflight Now indique que de longs examens environnementaux et sécuritaires sur cette opération ont été menés par l’Air Force, mais aussi les autorités californiennes, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique et l’Administration de l’aviation civile, le bang pouvant nuire à la faune locale.

Quand ?

Le vol est planifié pour le dimanche 7 octobre, depuis la base militaire américaine de l’Air Force, Vandenberg, en Californie. La mission décollera depuis le pas de tir SLC-4 (Space Launch Complex 4) et la fenêtre de tir s’ouvrira à 19h22. Attention ! Il s’agit de l’horaire local, c’est-à-dire l’heure du Pacifique.

Il y a neuf heures de décalage horaire entre la Californie et la France métropolitaine. Ce qui veut dire qu’il sera 4h22 du matin en France, le lundi 8 octobre. C’est sans doute le pire horaire possible, puisqu’il se trouve au beau milieu de la nuit. À part pour les quelques insomniaques et braves, les autres attendront le lendemain matin pour voir la rediffusion de la mission.

Comment suivre le lancement en direct

Le lancement sera retransmis en direct sur le site officiel de SpaceX mais aussi sur sa chaîne YouTube.

(mise à jour avec la vidéo et une précision sur une précédente manœuvre)

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