Le rover Curiosity, qui sonde Mars depuis six ans, a trouvé des molécules organiques dans des roches de la planète. La découverte nourrit la rumeur d’une vie extraterrestre sur l’astre, même si la Nasa tempère cette hypothèse.

Cela fait presque six ans que Curiosity sonde la surface de Mars en quête de nouvelles révélations sur la planète rouge tant convoitée par l’humanité. Des scientifiques de la Nasa viennent de présenter une découverte qu’ils ont faite grâce au rover : et cela risque bien de relancer l’éternel débat d’une potentielle vie sur Mars.

Le 7 juin 2018, la Nasa a annoncé que le robot avait trouvé de nouvelles preuves dans les roches de Mars, suggérant que la planète ait pu un jour abriter une forme de vie. L’analyse de l’atmosphère martienne laisse également une porte ouverte aux hypothèses selon lesquelles la vie pourrait encore exister aujourd’hui sur l’astre.

« Bien que cela ne soit pas une preuve de vie en soi, ces résultats sont un signe encourageant pour de futures missions d’exploration de la surface et du sous-sol de la planète », nuance la Nasa dans une publication.

Des molécules organiques

L’intégralité de l’étude, publiée le même jour dans la revue Science, évoque la présence de molécules organiques « dures » dans des roches sédimentaires âgées de 3 milliards d’années, proches de la surface de Mars. Les niveaux de méthane observés dans l’atmosphère semblent également soumis à des variations saisonnières.

« Le chauffage des sédiments a libéré un ensemble de composés organiques et volatils qui rappellent les roches sédimentaires riches en matière organique trouvées sur Terre », notent les scientifiques dans le résumé de l’étude.

« Pas nécessairement des indicateurs de vie »

En effet, les molécules organiques observées contiennent du carbone et de l’hydrogène, fait remarquer la Nasa. De l’oxygène, de l’azote et d’autres éléments pourraient également s’y trouver. Néanmoins, l’agence invite à la prudence : « Bien qu’elles soient communément associée à la vie, les molécules organiques peuvent également être créées par des processus non-biologiques, et ne sont pas nécessairement des indicateurs de la vie. »

Les données relevées par Curiosity permettent en tout cas de supposer que le climat martien a, il y a des milliards d’années, été favorable à la présence d’eau liquide sur Mars.

La possibilité que la planète rouge ait un jour abrité la vie n’a probablement pas fini de passionner les scientifiques : certains recherchent d’ailleurs des indices directement sur Terre, dans l’espoir de répondre un jour à cette question.


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