La Hadopi veut installer des sondes d'observation chez les FAI
La Hadopi a fait savoir qu'elle voulait extraire une partie des données circulant sur les réseaux des fournisseurs d'accès à internet pour étudier les "dynamiques de flux" et voir précisément comment les contenus piratés circulent entre les internautes, ou entre les internautes et les hébergeurs. Même si l'opération est déconnectée de la riposte graduée, l'initiative promet de faire polémique.
Le Département Recherche, Etudes et Veille (DREV) de l'Hadopi a publié lundi soir son programme de travail (.pdf) pour la mise en oeuvre de la mission d'observation que lui a confiée le législateur.
Adresse IP source
Adresse IP de destination
Protocole réseau
Port source et port de destination
Durée du flux
Taille en octets
Débit en bit par seconde
Champs Tos (DSCP)
etc.
"Le DREV se propose de travailler à une méthode d’analyse des données NetFlow permettant de qualifier les usages des internautes utilisant le réseau d’où sont issues les données NetFlow. (exemple : mailing, téléchargement, etc.)", et "de quantifier les usages des internautes utilisant le réseau d’où sont issues les données NetFlow. (quel volume de données par exemple)", explique le document. L'Hadopi veut pouvoir analyser les flux réseaux en temps réel, grâce à des méthodes de reconnaissance heuristique des usages qui l'intéressent.
Mais "cette étude, pour être la plus pertinente possible, devra être menée idéalement sur un nombre important de réseaux", prévient-elle, en expliquant que "la qualité de données NetFlow à extraire serait fixée par un ratio défini lors de l'étude de faisabilité".
Elle n'a pas précisés si des fournisseurs d'accès à internet avaient déjà accepté de donner accès à tout ou partie de leurs données NetFlow. Mais selon nos informations, au moins un FAI aurait déjà entamé des discussions.