Le photovoltaïque devient plus abordable que les énergies non renouvelables
Le plus gros frein au déploiement des panneaux solaires a toujours été leur prix.
Dans son dernier rapport sur les infrastructures renouvelables, l'association se félicite de ce changement, qui tient essentiellement à la chute, pour les panneaux solaires, du coût actualisé de l'énergie (LCOE), un calcul qui intègre à la fois l'investissement d'origine et les coûts de fonctionnement à long terme. Après avoir pendant longtemps tourné autour de 600 dollars par MWh, son prix a chuté à 300 dollars pour finalement atteindre aujourd'hui 100 dollars ou moins.
Ce gain de productivité incite logiquement de nombreux pays à investir dans les équipements photovoltaïques -- mais également dans les éoliennes, qui en bénéficient aussi avec un prix moyen de 50 dollars par MWh --, comme l'explique Michael Drexler, responsable des questions d'infrastructure au Forum économique mondial : « Les énergies renouvelables ont atteint une phase critique. Elles ne sont pas seulement une option commerciale viable, mais aussi un investissement convaincant qui garantit des retours à long terme stables et protégés contre l'inflation. »
Ce changement se traduit concrètement par l'expansion du photovoltaïque, notamment aux États-Unis, qui ont installé en moyenne, pour l'année 2016, 125 nouveaux panneaux solaires par minute, selon la Solar Energy Industry Association. La plus grande centrale photovoltaïque du monde a aussi ouvert récemment ses portes en Inde tandis que la France a inauguré, la semaine dernière, sa première route solaire.
Le futur s'annonce encore plus radieux selon le Forum économique mondial : d'ici 2020, l'énergie photovoltaïque devrait avoir un LCOE moins élevé que le charbon ou le gaz naturel dans le monde entier.