Le Japon renonce à sauver le satellite Hitomi
C'est acté : le satellite Hitomi est définitivement perdu.
En conséquence, les tentatives de récupération vont être abandonnées. L'organisme chargé de piloter le programme spatial nippon va toutefois poursuivre son enquête afin de comprendre les raisons exactes de ce désastre industriel et financier, afin de tirer tous les enseignements qu'il convient de dégager de cette triste affaire. C'est ce qu'indique un communiqué de presse publié jeudi.
Ainsi, l'agence fait savoir qu'elle va « examiner avec attention toutes les phases de conception, de fabrication, de vérification et opérationnelles dans le but d'identifier les causes qui ont pu provoquer cette anomalie ». Le Japon, qui a des ambitions fortes dans le spatial, doit en effet savoir ce qui a provoqué la perte du satellite afin de s'assurer que ce scénario ne se répète pas à l'avenir.
La perte du satellite est une nouvelle désolante pour la communauté scientifique, qui attendait de bénéficier de nouvelles capacités pour observer la structure de l'univers. Avec ses outils travaillant dans les rayons X, Hitomi devait notamment servir dans l'étude des amas de galaxies, de la matière noire, des trous noirs supermassifs et des phénomènes non thermiques.
Il faudra désormais faire preuve de beaucoup de patience avant qu'un nouveau satellite du même genre soit envoyé dans l'espace. En effet, la BBC indique que le prochain télescope spatial de cette catégorie sera mis en orbite en... 2028. Dans douze ans. Cette fois, ce sera l'agence spatiale européenne qui sera aux commandes. Le décollage devrait avoir lieu à partir du centre spatial guyanais.