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Neuralink : qui va laisser Elon Musk lui implanter un ordinateur dans la tête ?

Après avoir testé ses puces sur des animaux, Neuralink va pouvoir les implanter dans des cerveaux humains. Reste à connaître les identités des premiers testeurs.

Les autorités sanitaires américaines ont tranché : Neuralink est autorisé à mener ses premières expériences cliniques pour tester ses implants cérébraux sur des humains.

Cette autorisation de la FDA « représente un premier pas important qui permettra un jour à notre technologie d’aider de nombreuses personnes », a annoncé la startup de biotech sur Twitter jeudi 25 mai. Neuralink ajoute : « Le recrutement n’est pas encore ouvert pour notre essai clinique. Nous annoncerons plus d’informations à ce sujet bientôt ! »

https://twitter.com/neuralink/status/1661857379460468736?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Etweet%7Ctwtr%5Etrue

Les promesses colossales de la « dentelle neuronale »

Lancée en 2016 par Elon Musk — avant de reprendre la tête de Twitter — Neuralink conçoit des appareils connectés qui se présentent comme une interface entre le cerveau humain et la machine, en l'occurrence un ordinateur. En mars, le milliardaire a également fondé sa propre société dans le domaine de l’intelligence artificielle, X.AI.

Son implant Neuralink promet de ramener chez l’homme des fonctions motrices défectueuses : paralysie, maladie de Parkinson, voire même de restaurer la vue

Dotée de milliers d’électrodes aussi fines qu’un cheveu, cette puce biotechnologique non invasive, appelée neural lace (littéralement, « dentelle neuronale »), est aussi petite qu’une pièce de monnaie. L'appareil serait en mesure d’intercepter les commandes du cerveau pour les transmettre aux membres par exemple et d'interpréter les signaux sensoriels du corps en retour. Il serait inséré sur la surface externe du cerveau par un robot également développé par Neuralink.

Des singes peuvent déjà jouer à Pong par la pensée

À ce stade, il est déjà possible pour des animaux de contrôler un ordinateur par la pensée. En suivant des yeux le mouvement d’un curseur sur un écran, certains singes implantés sont en mesure d'interagir avec des jeux vidéo ou d’écrire des mots sur un clavier virtuel. La startup a ainsi publié une vidéo d’un primate qui joue à une sorte de « MindPong », en plaçant une balle dans une cible, en manipulant un joystick en fait déconnecté de l’ordinateur.

https://www.youtube.com/watch?v=rsCul1sp4hQ

La startup devrait très probablement faire face à un potentiel afflux de demandes pour essayer ses appareils miracles. L’idée de Neuralink est, qu’à terme, ces dispositifs relèvent de la chirurgie élective, c’est-à-dire de confort. Contre plusieurs milliers d’euros, il serait alors possible de doper son cerveau… et de devenir « transhumain ».

1 500 morts d'animaux pendant les
premiers tests

Neuralink n’a pas pour autant été exempt de scandales, qui devraient peut-être réfréner les ardeurs des volontaires aux essais cliniques. En février dernier, l’entreprise était accusée de transport illégal d’un dispositif contaminé par des pathogènes dangereux (herpès B, staphylocoque…). 

Mais surtout, plus de 1 500 animaux seraient morts des suites des premières expérimentations menées depuis 2018. En cause : des délais trop courts qui engendrent stress et précipitation, et des erreurs humaines à la chaîne — y compris durant les opérations chirurgicales, avaient révélé diverses sources à Reuters en décembre dernier. Celles-ci affirment qu’après tant d’erreurs, les résultats obtenus seraient peu fiables et nécessiteraient des tests à répétition — et donc, davantage de décès.

La FDA avait d’ailleurs dans un premier temps rejeté une demande de Neuralink pour des essais sur l’homme début 2022, soulignant les « dizaines de problèmes » que l’entreprise biomédicale devrait résoudre en amont.

Mais l’autorité sanitaire américaine a déjà approuvé un projet similaire d’interface humain-machine pour des tests sur des sujets humains, donnant le feu à la startup Synchron en 2021. Après des expérimentations en juillet, Synchron a publié en janvier ses premiers résultats sur quatre patients en Australie.