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Pourquoi il est crucial que SpaceX réussisse le vol de sa fusée Starship

Starship tiendra un rôle important dans le programme Artémis, car c'est avec ce vaisseau que des astronautes seront déposés sur la Lune. Or, le temps est compté : un premier alunissage est prévu en 2025. Un raté lors du vol ajouterait une contrainte accrue sur le calendrier.

Tout ça à cause d'une vanne gelée. Lundi 17 avril, SpaceX a dû renoncer à faire décoller le Starship. Sa toute nouvelle fusée devait effectuer son premier vol, qui l'aurait amenée à quitter le Texas pour rejoindre, une heure et demie plus tard, l'archipel d'Hawaï. Mais ce n'est que partie remise : la prochaine tentative est fixée au jeudi 20 avril.

Deux ans pour déclarer le Starship bon pour le service

Le fait est que SpaceX a tout intérêt à ce que ce galop d'essai se passe bien, car l'entreprise américaine se trouve face à un calendrier relativement contraint. En effet, son futur lanceur doit accomplir des missions très diversifiées lorsqu'il sera prêt : envoyer des satellites dans l'espace, ravitailler l'ISS, assurer le transport de personnes... et servir à la conquête de la Lune.

Or, la nécessité d'une fusée Starship pleinement opérationnelle va se faire ressentir dès 2025. C'est cette année qu'aura lieu la mission Artémis III. Il se trouve que la Nasa a besoin que SpaceX soit en mesure de fournir un lanceur qui a fait ses preuves, car il est prévu d'envoyer des astronautes à la surface de la Lune... et le Starship doit servir de taxi.

L'agence spatiale américaine a retenu le Starship de SpaceX au printemps 2021 pour assurer la navette entre la surface du satellite naturel et la future station spatiale lunaire, qui servira de point de passage pour les astronautes en transit entre la Terre et la Lune. Or, l'alunissage des premiers astronautes est attendu avec Artémis III, dans deux ans.

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Un aperçu artistique de la future station lunaire. // Source : NASA

Autrement dit, SpaceX a techniquement deux ans et sept mois pour présenter une copie impeccable -- la mission Artémis III est actuellement attendue pour le mois de décembre 2025Or, la séquence que doit réussir SpaceX en avril 2023 ne sera pas suffisant pour cocher toutes les cases. En effet, certaines manœuvres ne seront pas exécutées à ce moment-là.

Typiquement, il n'est pas prévu de faire amerrir le Starship en position verticale à son arrivée dans l'océan Pacifique. Et, au-delà, ce ne sera qu'un seul vol. Il sera peut-être non seulement nécessaire d'en planifier d'autres, mais la faculté de SpaceX à viser la lune avec son lanceur et sa capacité à réussir un alunissage en douceur et à la verticale devront aussi être démontrées.

C'est pour cela qu'un échec serait contrariant pour le bon déroulement du retour des États-Unis sur la Lune -- même si, dans les faits, le programme Artémis n'est pas non plus à l'abri d'un report. Avant d'espérer enclencher Artémis III, il va déjà falloir que la Nasa réussisse Artémis II en 2024. Il s'agira de tester intensivement le vaisseau Orion autour de la Lune avec un équipage à bord.

La poursuite du programme Artémis dépendra aussi de l'avancement de la mise en place de la station spatiale lunaire. Il s'avère que SpaceX doit y contribuer, d'ailleurs, notamment pour la partie ravitaillement. Plusieurs modules devront être déployés au préalable avant que l'on puisse d'une part y dépêcher un équipage et d'autre part d'y amarrer un Starship pour assurer la liaison avec la Lune.