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Google fait appel à l'IA pour les requêtes ambiguës

Google sollicite un système d'intelligence artificielle, baptisé RankBrain, pour l'aider à comprendre certaines requêtes ambiguës ou inconnues.

L'avenir de Google en tant que moteur de recherche passera peut-être par l'intelligence artificielle. Bien que traditionnellement très discrète sur les éléments qui composent les entrailles de son outil phare, l'entreprise américaine a accepté de dévoiler l'existence de RankBrain, un système qui est maintenant utilisé dans l'algorithme de classement depuis quelques mois et qui, visiblement, donne entière satisfaction.

RankBrain repose sur le principe de l'apprentissage automatique (« machine learning »). Concrètement, cela signifie que les ordinateurs sont capables d'apprendre de leur côté en se basant sur les données qui leur sont accessibles. Et cela tombe plutôt bien, car Google traite chaque jour une quantité faramineuse d'informations.

[floating-quote float="right"]RankBrain, un système pour gérer les requêtes ambiguës ou inconnues

En la matière, RankBrain est surtout utilisé pour traiter des requêtes que Google n'avait jamais croisées auparavant. Cela peut être une requête dont le sens est ambigu : dans ce cas-là, RankBrain va convertir les termes et les groupes de mots en objets mathématiques — nommés « vecteurs » — pour ensuite comparer leur valeur avec celle d'autres vecteurs que l'entreprise américaine stocke dans ses immenses bases de données.

Quand RankBrain constate que les valeurs de deux vecteurs sont très proches, alors le système peut considérer avec un degré de certitude assez élevé que les termes et les expressions qui y sont associés veulent dire la même chose. Certes, cela ne marche pas toujours, mais cette approche permet déjà à Google d'éviter certains pièges sémantiques et de fournir des résultats encore plus pertinents.

À Bloomberg, l'un des responsables du projet RankBrain explique que ce système est déjà sollicité pour 15 % des requêtes qui n'avaient jamais été croisées par le moteur de recherche auparavant. Et de tous les signaux (plusieurs centaines, selon Google) entrant en ligne de compte pour organiser les résultats lors d'une requête, RankBrain se classe en troisième place par ordre décroissant d'importance. C'est considérable.

Le plus spectaculaire, c'est que RankBrain est très récent. C'est un projet qui a débuté il y a à peine plus d'un an. Même l'équipe initiale était très modeste, avec cinq personnes. Aujourd'hui, la situation a bien changé : RankBrain mobilise plusieurs dizaines de salariés au sein de la firme de Mountain View.

L'usage que fait Google de l'IA offre un éclairage supplémentaire sur les acquisitions qui ont eu lieu début 2014 (achat de DeepMind) ou quelques mois plus tard (Dark Blue Labs et Vision Factory). Parmi les travaux conduits par la firme américaine figure par exemple un algorithme décrivant le contenu d'une image, en identifiant ses principaux éléments et les liens qu'ils ont entre eux.

L'IA occupe une place croissante chez Google. Pour travailler sur ce sujet, la firme de Mountain View recrute de nombreux spécialistes, dont le célèbre Ray Kurzweil, qui aimerait parvenir à reproduire les capacités du cerveau humain en informatique, afin d'en faire profiter un système d'intelligence artificielle. Ce projet intéresse aussi l'Union européenne, qui est en train de mobiliser un milliard d'euros pour faire la même chose.

Reste que le développement de l'IA constitue une source d'inquiétude. En dehors des craintes liées à la singularité, de nombreux experts plaident en faveur d'un progrès technique qui ne se fasse pas au détriment des progrès sociétaux. C'est le sens d'une lettre ouverte signée par des centaines d'ingénieurs et universitaires en début d'année.