L’Institut de médecine et de physiologue spatiale organise une nouvelle étude clinique pour simuler les effets de l’impesanteur. Des volontaires sont recherchés pour s’aliter pendant 60 jours.

Rester allonger 60 jours pour faire progresser la science : seriez-vous prêts à accepter de participer à une telle expérience ? Si oui, c’est le moment de vous manifester. L’Institut de médecine et de physiologie spatiale (ou MEDES), situé à Toulouse, recherche de nouveau des volontaires, a-t-on appris le 16 janvier 2023. L’étude est menée à la demande de l’ESA et du CNES (respectivement, les agences spatiales européenne et française).

« Nous recrutons des volontaires pour une étude clinique de simulation de l’impesanteur, utilisant le modèle d’alitement », résume le MEDES. La clinique spatiale a besoin d’hommes volontaires, âgés de 20 à 45 ans, pour participer à son étude BRACE (« Bed Rest with Artificial gravity and Cycling Exercice ») du 4 avril au 4 juillet (88 jours, dont 60 jours à rester alité). Il s’agit d’une étude indemnisée, à hauteur de 18 000 €.

Rester allongé, avec la tête plus bas que les pieds

À première vue, la tâche semble aisée, puisqu’il « suffit » de rester allongé pendant 2 mois et de patienter. Néanmoins, cette étude s’annonce un peu moins confortable que de flâner en pyjama dans son lit un dimanche matin. Les recrues devront rester allongées à −6° d’inclinaison, avec la tête plus basse que les pieds. C’est ainsi que le MEDES simulera les effets de la micropesanteur (dans l’ISS, les astronautes sont en microgravité).

Menu gourmet au programme. // Source : CNES/GRIMAULT Emmanuel, 2017
Menu gourmet au programme. // Source : CNES/GRIMAULT Emmanuel, 2017

« Cette position induit en effet une migration des liquides de l’organisme vers la partie supérieure du corps, comme on l’observe dans l’espace », détaille le MEDES dans une FAQ sur l’étude clinique. Il faut donc rester les 2 mois dans cette position qui semble de prime abord inconfortable, avec les pieds du lit relevés de 17 cm (selon l’institut, le corps finit par s’y habituer).

Il faut également noter que d’autres contraintes s’ajoutent. Même si les participants peuvent rester en contact par téléphone avec leurs proches, ils ne peuvent pas recevoir de visite. Il n’est pas non plus possible de refuser certains tests réalisés pendant l’étude. Le télétravail n’est pas complètement proscrit, mais il ne sera pas prioritaire sur l’étude. Le MEDES ne tiendra pas non plus compte des régimes alimentaires particuliers des volontaires, qui doivent manger de tout et ne pas avoir des restriction.

Alors, vous êtes toujours motivés à participer ? Les candidatures sont ouvertes. Le MEDES donne toutes les indications pour participer sur cette page. Notez que les recrutements impliquent, outre des entretiens et une sélection médicale, un test en centrifugeuse.

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