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Upload saison 2 : oubliez la fin du monde, l'humour c'est mieux

Si vous n'avez jamais donné une chance à Upload, c'est que vous n'imaginiez pas qu'il se cachait en réalité un petit bijou derrière le cachet humoristique. Ne loupez plus Upload, la saison 2 vient de sortir sur Prime Video. Critique. 

Il est en général admis que l'anthologie de SF de Netflix, Black Mirror, a su parler des dérives technologiques en adoptant un ton satirique pertinent -- au moins au début. La série adoptait la stratégie du choc : les épisodes poussaient très loin les représentations parfois glauques ou dérangeantes de futurs possibles. Mais ce n'est pas la seule recette : Upload, la série du créateur de The Office (US), fait aussi bien, voire mieux en certains aspects.

Le postulat de la série, basée sur un format de 30 minutes, fait penser à une version futuriste de The Good PlaceDans l'avenir de Upload, les plus aisés ont la possibilité de s'uploader dans un monde virtuel pour continuer à vivre après leur mort. Chaque personne uploadée dans ce paradis virtuel a un « ange », une personne située dans le « vrai » monde et qui assure le suivi. 

Nathan subit un étrange accident de voiture, si violent qu'il doit être uploadé en précipitation dans ce paradis virtuel. Il fait alors la rencontre de son ange, Nora, et cherche des réponses sur le bug étrange de sa voiture autonome, à l'origine de sa mort. 

Les « angels », dans Upload, se connectent au paradis virtuel pour y accompagner les uploadés. // Source : Prime Video

« Upload » parle davantage des humains que des technologies

Upload et The Good Place n'ont pas que le paradis en commun. Ces deux séries dépassent leur promesse humoristique pour livrer un propos beaucoup plus pertinent que leur enrobage ne le laissait penser au début. Une comédie comme Upload s'abstient de vouloir délivrer un message, y substituant des situations de vie empreintes de second degré. Ces tableaux vivants de notre humanité font tomber bien des frontières entre la fiction et notre réalité.

Du comique de situation, on en trouve bien souvent dans Upload : les personnages sont sarcastiques, l'ironie bat son plein et certaines scènes sont complètement barrées. En nous faisant rire, la série fait tomber une première barrière qu'est celle de l'implication. En quelques minutes, ça y est, notre attention est captivée. Puis Upload fait naître les sentiments avec une histoire d'amour à la tendresse si palpable qu'une deuxième barrière tombe, celle de l'empathie.

C'est sûr que la séance de psy devient tout de suite plus mim's ! // Source : Prime Video

Drôle, touchante, Upload captive toute notre attention. Si l'on binge, ce n'est pas en raison d'un suspense de fin d'épisode, mais avant tout parce qu'on aime les personnages. L'aventure futuriste peut alors, à loisir, devenir une vraie satire SF. Celle-ci pose toute une série de questions sur la virtualisation de nos existences, sans jamais enfiler de gros sabots, sans jamais asséner ses propres vérités, et, enfin, en concentrant ses interrogations sur ce qui compte le plus quand on veut parler de l'avenir des technologies : les humains. 

Cela évite de sombrer dans une vision cataclysmique ou lointaine de l'avenir. Là où une série comme Upload opte pour du surréalisme pour servir les situations comiques, son humanité l'ancre malgré tout dans le quotidien, plus que beaucoup d'autres récits SF télévisuels. Point de sensation de fin du monde face à l'avenir, donc, mais de véritables questions -- telle une satire qui nous parle à toutes et tous. Cela fait du bien de rire ou d'être pris de tendresse, dans une œuvre qui parle du futur et des technologies.

Nathan, mettant 5 étoiles à son « angel », Nora. // Source : Prime Video

Mais sa simplicité apparente n'empêche pas Upload d'être également très créative sur le plan futuriste : la série déploie des trésors de créativité pour imaginer comment ce paradis virtuel pourrait être géré, s'enrichir, bugger, et comment la société qui met en place un tel mécanisme peut en être bouleversée. C'est très exactement cette ingéniosité qui est développée dans la saison 2, laquelle se veut également plus profonde encore dans ses questions sur nos modes d'existence mis à l'épreuve des innovations. 

On peut regretter une saison 2 beaucoup plus courte que la précédente (7 épisodes au lieu de 10), et qui se termine donc un peu vite. Mais le ton reste le même, avec un casting excellent qui ne tombe presque jamais dans le surjeu lors des séquences humoristiques, tout en suscitant facilement la tendresse.