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Netflix refuse désormais de se soumettre à une loi russe, quitte à être banni

Netflix a déclaré qu'il ne comptait pas se soumettre à une loi russe qui lui impose certaines obligations. Une décision prise à la lumière de la guerre en Ukraine, et qui pourrait aboutir à des représailles du régulateur.

C'est une décision qui devrait probablement conduire à l'exclusion de Netflix de Russie. Alors que la guerre continue de faire rage en Ukraine, le service de vidéo à la demande par abonnement américain a manifestement décidé de se rebiffer : selon le Wall Street Journal, qui rapporte les propos d'un porte-parole du géant de la SVOD le 28 février 2022, Netflix ne tiendra pas compte d'une loi russe.

Celle-ci impose aux plateformes de vidéos dépassant le seuil des 100 000 abonnés en Russie de diffuser une vingtaine de chaînes russes. Or, il est estimé que Netflix a plus d'un million d'abonnés dans le pays (et sans doute bien plus de spectateurs, compte tenu de la pratique devenue très courante du partage des mots de passe entre internautes).

Netflix s'expose à des représailles du régulateur russe. // Source : Fabio Lange

« Compte tenu de la situation actuelle, nous n'avons pas l'intention d'ajouter ces chaînes à notre service », a ainsi déclaré le porte-parole, en référence à la guerre à l'est de l'Europe. En conséquence, le régulateur russe Roskomnadzor, dont le rôle est de superviser les médias, la communication et les technologies de l'information pourrait interdire à Netflix d'opérer dans le pays.

Les chaînes en question sont de nature diverse (actualités, sport, divertissement). Or, il s'avère que la grande majorité des médias en Russie n'a pas la possibilité d'avoir une ligne éditoriale indépendante du Kremlin. Dans l'ensemble, les chaînes, les radios et les journaux relaient le narratif de Vladimir Poutine qui suggère que la Russie devait se défendre.

Selon les correspondants étrangers présents en Russie et qui ont la possibilité de consulter le contenu des médias russes, de nombreux termes liés à l'invasion russe sont ainsi proscrits. Il n'est d'ailleurs pas question d'invasion, mais d'opération spéciale. Les pertes russes ne sont pas évoquées, et il est affirmé que les civils ne sont pas ciblés.

L'Europe s'attaque à la propagande de la Russie en ciblant RT France et Sputnik

Ce problème de la propagande ne se limite pas aux frontières de la Russie. C'est un sujet aussi en Europe et notamment en France avec la présence de chaînes comme Russia Today (RT France) et Sputnik, qui sont plus que jamais accusées d'être des relais d'influence de Moscou. Aujourd'hui, l'Europe se dirige manifestement vers un bannissement de ces chaînes.

La mise à l'écart de RT France et Sputnik, ainsi que d'autres organes semblables, ne se limitera pas aux ondes télévisées. Il est prévu aussi de mettre en cordon sanitaire sur Internet pour qu'on ne puisse plus y accéder en Europe via les réseaux sociaux, les moteurs de recherche ou les applications mobiles. Des déclarations en ce sens ont eu lieu fin février.

« Je viens d’échanger avec Susan Wojcicki, CEO de YouTube. L’Europe et la France sont déterminées à prendre toutes les mesures pour lutter contre la propagande russe sur le territoire. Je réunirai demain les représentants français des principaux réseaux sociaux », indiquait le 27 février Cédric O, le secrétaire d'Etat en charge du numérique.

https://twitter.com/cedric_o/status/1498270988248694788

« Les plateformes en ligne ont pris des mesures sans précédent après les attentats du Capitole. Il est évident que la propagande de guerre russe mérite au moins le même niveau de réponse. Appel de coordination important maintenant avec le PDG de YouTube Susan Wojcicki et le PDG de Google Sundar Pichai », déclarait pour sa part Thierry Breton, commissaire européen, le 27 février.

Et les plateformes suivent ces demandes : des blocages sur les comptes de RT France et Sputnik ont été pris par TikTok, Facebook et YouTube. D'autres pourraient suivre. Quant à la TV, c'est le régulateur français (Arcom) qui peut décider, mais l'Europe entend avoir la main dessus. Il reste à trouver la bonne stratégie juridique, qui n'est pour l'instant pas connue.